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Channel: voyance – Fabrice Pascaud
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Le Tarot de l’art d’aimer : La Papesse

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

La Papesse - Arcane II du tarot de Marseille

PRÉSENTATION

La Papesse symbolise l’autorité spirituelle. Par elle s’ouvre l’initiation, le rideau de la connaissance qui se dresse derrière demande à être écarté. Sur ses genoux repose le livre des mystères de l’initiation qu’elle oriente en direction de notre regard. Elle marque l’importance du principe féminin qui préside à toute chose en ce monde tant sur le plan profane que spirituel. Ce qui frappe lorsqu’on la contemple, c’est ce mélange de force et de majesté. Sa seule présence impose le respect, la grandeur spirituelle qui se dégage d’elle est manifeste. Sa cape bleue exprime sa haute réceptivité, l’amplitude de son intelligence. L’intérieur rouge montre la puissance de ses énergies psychiques. Le col jaune, sa tiare à trois étages (âme, corps, esprit) de même couleur symbolisent son rayonnement solaire signe de divinité.

Nous sommes donc devant un personnage qui impressionne par son aura et sa capacité visionnaire. En effet, son regard s’oriente vers la droite, et exprime ainsi l’évolution, l’avenir, c’est de fait l’énergie yang qui perce à travers ses yeux. Elle nous invite à en faire de même, à emprunter notre propre route spirituelle, autrement dit, partir à la quête de nos pouvoirs perdus. Lesquels pouvoirs sont présents en chacun de nous. Par conséquent, il suffit d’écarter le rideau (qui se trouve derrière elle) pour entreprendre cette longue route intérieure qu’est l’initiation. Chemin difficile qui réclame une rigueur, une grande sagesse et une extrême prudence dont La Papesse est la digne représentation. (la suite sur le site  AVS )


Le Tarot de l’art d’aimer : L’Impératrice

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 L'IMPERATRICE (Arcane III)

 L’IMPÉRATRICE Arcane III

 

PRÉSENTATION

L’arcane précédent, La Papesse, symbolise l’autorité spirituelle. À présent, avec L’Impératrice, c’est le pouvoir temporel qui s’incarne. Nous voyons une femme confortablement assise, occupant l’espace de sa grandeur, sa couronne à la fois jaune et rouge marque sa puissance (rouge) et son rayonnement (jaune). La couleur jaune exprime aussi la puissance solaire, dominatrice et le rouge, occupant la partie haute de la couronne, l’énergie mentale, voire psychique. L’Impératrice bien ancrée dans la matière sans pour autant nier les forces spirituelles impose sa suprématie par les forces de la raison, le pragmatisme.

Elle aime le pouvoir, diriger. L’orientation de son regard, vers la gauche, exprime son rattachement à certaines règles relevant de la tradition auxquelles elle ne peut se soustraire. De principe féminin, tout comme La Papesse, elle apporte le complément matériel et compose ainsi l’harmonie parfaite. La vie s’incarne aussi dans un corps physique, c’est sa marque et sa fonction. La façon dont elle enserre le bouclier recouvert de l’aigle royal est très subtile. Par ce geste passent à la fois son besoin d’exprimer clairement sa fonction, son pouvoir et la nécessité de le protéger, de faire corps avec celui-ci. Enserrer l’aigle, c’est aussi l’expression du désir de faire alliance avec les énergies célestes, par conséquent spirituelles. Sur ce plan, L’Impératrice fait allégeances, car elle a conscience de ses propres limites. Lucidité et ambition sont ses mots clefs.

 

SA FAÇON D’AIMER

Elle exprime la jeunesse, l’effervescence, la vitalité. Le désir (symbolisé par la partie inférieure rouge de sa tunique) est l’une de ses forces. Elle sait très bien l’utiliser sur tous les plans de son existence. Elle aime ou elle n’aime pas, elle n’est pas l’adepte de la demi-mesure. Mais quand elle aime, il faut qu’elle possède en totalité l’autre. Il doit pratiquement « se soumettre » à ses pulsions, lesquelles sont fortes pour ne pas dire « vampirisantes ». Souffle un petit vent de folie dans sa façon d’aimer. La partie basse du sceptre repose sur la zone génitale. L’Impératrice aime avec son corps, sa chair, sa conception de l’amour n’est donc pas désincarnée, c’est tout le contraire. Là où La Papesse peut se sentir mal à l’aise face aux pulsions liées aux désirs charnels, L’Impératrice y est parfaitement à son aise. L’énergie sexuelle la stimule, la nourrit. C’est aussi une composante de sa conception de l’exercice du pouvoir. Par conséquent, résister à ses ardeurs, c’est lui lancer un défi qu’elle relève et duquel elle sort généralement victorieuse.

Dans une vie de couple, il convient de fixer très rapidement les lignes à ne pas franchir. Comme elle aime diriger, le partenaire doit s’abandonner à elle ; elle adore ! Ce qui peut avoir pour conséquence de provoquer des rapports de force dans la relation. Eh oui, s’il est de caractère fort, c’est le conflit ouvert, s’il est de caractère faible, il se soumet mais elle s’en lasse vite. Dilemme que L’Impératrice a du mal à régler. Elle sait aussi anticiper pour mieux gouverner. Subtil jeu dans lequel la manipulation est reine. Sur ce point, L’Impératrice est très forte… Dire qu’elle est fidèle, tout dépendra du partenaire. La frustration, très peu pour elle. Son énergie est telle qu’elle peut, parfois, se laisser entraîner dans des aventures où sa raison — pourtant l’un de ses attributs majeurs — peut vaciller…

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’IMPÉRATRICE RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : ils se toisent, se jaugent, le pouvoir de séduction est grand d’un côté comme de l’autre. C’est la rencontre de l’ardeur, de la jeunesse avec tout ce qu’elle peut avoir d’insouciance et de spontanéité. Chacun peut être le jouet de ses propres illusions. L’Impératrice croit manipuler Le Bateleur et lui pense l’illusionner. Le jeu du chat et de la souris s’installe, mais lequel des deux va craquer ? Quoi qu’il en soit, cette rencontre n’engendre pas la mélancolie.

 

LA PAPESSE : prise de recul pour L’Impératrice. La Papesse lui demande un surcroît de conscience, une obligation d’assumer les responsabilités de ses actes. En l’absence de quoi sa vie risquerait de basculer dans le cercle infernal des répétitions, autrement dit : insatisfactions sentimentales. Si L’Impératrice accepte cette phase d’autocritique, alors, sa vie s’éclairera sous un nouveau jour. La Papesse peut aussi symboliser la sœur aînée à laquelle L’Impératrice reste trop attachée.

 

L’EMPEREUR : après une remise en question, L’Impératrice est prête à vivre un amour fort et durable. L’Empereur est pratiquement son double au masculin, elle se voit en lui. Mais aucune erreur ne lui sera pardonnée, elle le sait et devra donc se montrer à la hauteur de l’enjeu. L’Empereur quant à lui est fasciné par son intelligence et sa grâce, mais il pressent qu’il n’aura droit à aucune faiblesse. Le couple de l’exigence absolue.

 

LE PAPE : L’Impératrice n’aime pas qu’on lui résiste. Avec Le Pape, elle est en présence d’une force qui la dépasse et la subjugue. Ce peut donc être l’amour impossible, infernal qui peut lui faire perdre la raison. Elle ne voit que par lui, mais Le Pape semble ne pas la remarquer. Pour le conquérir, elle devra donc changer certaines de ses valeurs, ne pas tout miser sur sa séduction. De cette rencontre, L’Impératrice peut sortir grandie spirituellement.

 

L’AMOUREUX : rien de tel que la rivalité amoureuse pour voir L’Impératrice se dresser de toute sa hauteur et déployer tous ses charmes et sa ruse. Avec L’Amoureux, c’est davantage le désir de conquête, de posséder, de triompher qui anime L’Impératrice que l’amour avec un grand A. Elle devra donc veiller à ne pas aller trop loin à ce petit jeu, sinon de solides inimitiés naîtront et la poursuivront.

 

LA CHARIOT : soit L’Impératrice fait une rencontre qui chamboule l’ordre de sa vie soit elle court après un mirage, se gorge d’illusions. Dans un cas comme dans l’autre, il lui faudra se méfier des artifices, des belles déclarations, etc. Ne pas s’emballer et savoir raison garder, voilà l’attitude que devra adopter L’Impératrice. « Ne pas lâcher la proie pour l’ombre » en quelque sorte…

 

LA JUSTICE : retour à soi, aux responsabilités liées à la fois à la vie sociale et intérieure. Sur ce dernier point, La Justice lui demande de tirer au clair certaines zones d’ombre relative à sa vie affective et amoureuse. Si L’Impératrice entretient une amitié amoureuse, un choix s’imposera inexorablement. Il lui faudra trancher, et ce ne sera pas facile. Un mariage peut être aussi envisagé dans la mesure où un balayage du passé a eu lieu.

 

L’HERMITE : on ne peut se fuir éternellement, ne pas s’affronter. C’est le message que lui envoie L’Hermite qui l’éclaire de sa lanterne. L’Impératrice va devoir procéder à une forme d’introspection afin de savoir à quel stade elle en est et vers où elle se dirige. Traversée en solitaire car nul ne peut l’aider en ce sens. Si elle est en couple, elle devra prendre garde aux décisions trop radicales. L’Hermite l’invite aussi à la sagesse.

 

LA ROUE DE FORTUNE : en fonction des résultats obtenus lors de sa phase d’introspection, La Roue de fortune la place dans la position de devoir avancer, évoluer coûte que coûte. Mais cette évolution implique aussi son partenaire ; elle doit apprendre impérativement à composer avec lui. Elle qui aime diriger, désormais il lui faut apprendre à partager. Pas facile, mais cap nécessaire pour créer l’harmonie à laquelle elle aspire tant.

 

LA FORCE : ah ! l’ambition, le désir de conquérir, d’avoir toujours plus. Cela entraîne une avidité sur tous les plans y compris l’amour. Avec La Force, ce sont les pulsions que L’Impératrice doit apprendre à maîtriser. Épreuve considérable pour elle qui déteste se réfréner. Pourtant, il le faudra sinon elle risque de se consumer à son propre feu, et y perdre beaucoup. Si elle y réussit, ce sera l’amorce d’une très belle réalisation amoureuse.

 

LE PENDU : L’Impératrice pourrait être confrontée à une situation imprévue qui risquerait de la déstabiliser. Elle qui déteste perdre le contrôle des situations, inutile de préciser qu’elle vivrait très mal la chose. Cela l’obligerait à revoir ses priorités, voire la confiance qu’elle accorde à son partenaire. Incertitude et perte de pieds. Le Pendu, qui a la tête en bas, lui demande donc un surcroît de lucidité et de maîtrise.

 

L’ARCANE SANS NOM : Le Pendu a confronté L’Impératrice à une réalité difficile. L’Arcane sans nom lui demande de régler définitivement la question, dans le cas où cela ne serait pas encore fait. L’inflexibilité qu’exige l’arcane XIII n’est pas pour déranger L’Impératrice qui peut se montrer d’une extrême sévérité s’il le faut. Mais attention à bien analyser les choses et à bien doser la portée et les retombées de la décision. Il y a un aspect irrévocable dans cette histoire. Cela peut sonner le glas d’une relation…

 

LA TEMPÉRANCE : L’Impératrice prend le temps d’écouter sa voix intérieure, ne se laisse pas influencer par le qu’en dira-t-on. Elle fait confiance en ses propres forces et La Tempérance lui apporte sa note de sagesse dont elle a tant besoin. Période de réflexion intense qui la conduira à une prise de décision d’ici peu. Grâce à La Tempérance, L’Impératrice se montre plus tolérante et compréhensive à l’égard des erreurs des autres et de son partenaire.

 

LE DIABLE : au jeu de la tentation, L’Impératrice en connaît très bien les règles. Par conséquent, Le Diable peut ruser, jouer de toutes ses facéties, il aura bien du mal à faire succomber L’Impératrice contre son gré. Par contre, si elle accepte de goûter les élixirs du Diable, qu’elle s’attende à un retour de flammes, mais pas celui escompté. Eh oui, qui est pris qui croyait prendre ! En couple, ce peut-être l’explosion. Célibataires, c’est la promesse de folles aventures, mais sans lendemain.

 

LA MAISON DIEU : détermination et table rase, La Maison Dieu invite L’Impératrice à revoir ses objectifs. Si elle n’anticipe pas d’elle-même, les événements l’y contraindront. Son acuité intellectuelle est excellente et ses décisions rapides et efficaces. Une énergie à la fois physique et psychique se renouvelle et la porte vers de nouvelles réalisations et rencontres. L’une d’entre elles pourrait remettre en question l’équilibre du couple, si couple il y a. La passion est fortement présente et guidera ses choix.

 

L’ÉTOILE : on serait tenté de dire que L’Impératrice suit « sa bonne étoile ». Elle ressent au plus profond qu’une autre force existe, une force au-dessus d’elle et contre laquelle son pouvoir « terrestre » ne peut rien. Elle en accepte la réalité et oriente sa vie vers plus de spiritualité. C’est en quelque sorte le lien entre le temporel et le spirituel qu’elle essaie de créer. Sa vie amoureuse s’en trouve de fait transformée positivement. Un état de grâce la touche.

 

LA LUNE : L’Impératrice passe par des états d’âme, s’interroge sur sa condition en tant que femme. La Lune sollicite sa féminité. La question de fonder une famille et une descendance se pose aussi. L’Impératrice sent le poids du temps et sait qu’elle se trouve à une étape cruciale de son existence. Son intuition s’affine et certains de ses rêves peuvent être prémonitoires. Elle doit accorder confiance aux forces de son inconscient, elle si attachée à la raison raisonnante. Pas facile, mais une étape essentielle à son évolution.

 

LE SOLEIL : l’étape précédente liée à La Lune a demandé à L’Impératrice de s’intérioriser afin de régler des questions fondamentales concernant sa vie intime et affective. À présent, Le Soleil lui communique la force de concrétiser ses désirs, d’incarner ses décisions. Se présenteront à elle des aides sincères et solides qu’elle devra accepter. Son orgueil, elle devra le laisser de côté, c’est aussi le message du Soleil : abandonner son ego. L’amour s’écrira avec le grand A de l’absolu.

 

LE JUGEMENT : avec Le Jugement, les puissances de « l’en haut » l’appellent de plus en plus. Mais ses devoirs de « l’ici bas » la happent considérablement. Il lui faudra donc trouver le moyen terme afin de vivre les deux à égale intensité. Gigantesque épreuve que L’Impératrice peut relever tant sa force intérieure est grande. Sa vie de femme est de plus en plus épanouissante et le couple communie dans la plus parfaite osmose. Si L’Impératrice est seule, ce sont alors les forces de « l’en haut » qui la capteront le plus et donneront un nouveau sens à sa vie.

 

LE MONDE : Le Monde, arcane lumineux, bienfaiteur, mais à l’exigence implacable. L’Impératrice devra être à la hauteur de tous ses engagements, ne jamais faillir, sinon la chute sera vertigineuse. Son ambition devra être mesurée, ne pas viser trop haut. Saura-t-elle se montrer « raisonnable » ? Là est la question … Si oui, alors, les portes de la réussite tant sociale que sentimentale s’ouvriront à elle. Le destin lui donne les clefs de son libre arbitre en somme…

 

LE MAT : L’impératrice ressent le besoin de revenir à soi, donc d’en passer par une étape de solitude. Mais elle devra veiller à bien informer son entourage afin qu’il n’y ait aucune mauvaise interprétation de sa décision. Avec Le Mat ce peut être une fuite en avant totalement stérile ou une nouvelle évolution qui l’attend. C’est en quelque sorte un chemin vers l’inconnu qui ne peut que stimuler une éclosion intérieure. Qui sera-t-elle au retour si retour il y a ? Une autre femme à coup sûr.

 

PROCHAIN RENDEZ-VOUS : L’arcane IIII L’Empereur

Fabrice Pascaud

Le Tarot de l’art d’aimer : L’Empereur

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 Arcane IIII L'Empereur

 L’EMPEREUR – Arcane IIII

 

PRÉSENTATION

Sa position est stable, se dégagent de lui une force et une puissante volonté. Mais il n’est pas totalement dans le lâcher-prise, autrement dit dans la certitude absolue de l’autorité qu’il exerce. En effet, il repose sur son trône sans être totalement assis. Ce qui sous-tend une vigilance, une hyper conscience de la nature éphémère de chaque chose, et de la nécessité de se rattacher au principe supérieur. Il incarne donc la force de la pensée, de la raison et le maintien de l’ordre supérieur (qui sera personnifié dans sa fonction spirituelle par l’arcane suivant Le Pape). Avec L’Impératrice, ils sont l’incarnation de l’énergie féminine (yin) et masculine (yang), l’un ne pouvant totalement vivre en parfaite et pleine conscience en l’absence de l’autre. Ensemble, ils représentent le pouvoir temporel.

Sa barbe et son cou blancs expriment sa pureté qui passe par le cinquième chakra du centre de la gorge nommé Vishudda. Ce chakra est associé à l’éther et favorise l’accès à un plan de la réalité plus subtil. Il confère aussi un très grand sens du discernement dont L’Empereur fait preuve dans l’exercice de son pouvoir. L’aigle jaune (puissance solaire) situé au niveau terrestre symbolise son rôle de guide, l’aigle étant lié à la voyance, la vision sur le long terme. L’Empereur a donc la capacité d’anticiper, mais essentiellement sur le plan horizontal, le plan vertical étant l’apanage du Pape (arcane suivant). L’Empereur exprime la sévérité des maîtres qui savent faire preuve de dureté avec mesure. Il se détache de la pesanteur matérielle sans pour autant la nier (pieds blancs), et nous enseigne ainsi à ne rien déconsidérer, mais à approfondir chaque chose pour l’intégrer et ainsi pouvoir la mieux dépasser.

 

SA FAÇON D’AIMER

Regardez-le attentivement. Il faut toujours contempler une lame située à la place qu’elle occupe dans l’itinéraire du Tarot. L’Empereur suit L’Impératrice et oriente son regard vers elle, sa compagne. Cette posture montre son esprit protecteur, bienveillant à l’égard de celle qui partage sa vie et ses valeurs, et réciproquement. L’Impératrice, bien que de face, a ses yeux dirigés vers lui, et son sceptre penche vers celui de L’Empereur, exprimant ainsi le lien indéfectible qui les unit et leur communion d’âme (sceptre jaune = puissance solaire et royale). Ce sceptre incliné vers le celui de L’Empereur indique aussi la solidité de ce dernier et l’interpénétration des énergies subtiles entre eux.

L’Empereur est entier dans l’expression de ses sentiments et de son amour. Le nombre IIII le symbolise : stabilité, fermeté, organisation… Il n’est donc pas l’homme des à-peu-près, des compromissions, mais l’homme de la droiture absolue ! Il est par conséquent d’une très grande fidélité. Lorsqu’il donne son affection, accorde sa confiance et son amour c’est sans arrière-pensées ni calcul. Mais que l’autre vacille ne se montre pas à la hauteur de ses exigences… L’Empereur dans ce cas se montre inflexible, voire impitoyable. Il aime dans le partage, la transparence, l’équilibre. Loin de lui les relations ambiguës, troubles, son extrême lucidité le met à l’abri des illusions, de la dérive des sentiments. Malgré sa maîtrise, bouillonne le feu d’une grande passion (haut de sa tiare et manteau rouges). Mais celle-ci ne domine jamais totalement sa sagesse (intérieur bleu), il parvient à trouver le juste milieu (ceinturon jaune : zone pelvienne régie par la puissance solaire). Il incarne l’union parfaite, tendue vers une réalisation à deux tout en respectant les choix du partenaire (L’Impératrice, corps de face, marque ainsi sa totale liberté d’orientation, mais en tenant compte du regard avisé de L’Empereur).

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’EMPEREUR RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : le talentueux et insaisissable Bateleur parviendra-t-il à éblouir, voire étourdir la stabilité de L’Empereur ? Ce dernier, quant à lui, bien que séduit par ces facéties, reste sur son quant-à-soi, bien ancré sur ses valeurs. Ils peuvent se compléter : un peu de fantaisie chez L’Empereur, davantage de profondeur chez Le Bateleur, et ils formeraient un duo très singulier. Lequel acceptera de céder une part de son terrain ? Là est la question…

 

LA PAPESSE : avec elle, L’Empereur prend conscience de l’aspect éphémère des choses et de la fragilité du pouvoir qu’il a entre les mains. C’est à un supplément d’âme que La Papesse l’invite. De fait, si L’Empereur accepte de descendre de son piédestal, la relation peut se construire sur des bases solides et durables. De son côté, La Papesse devra prendre davantage en considération la réalité matérielle sur laquelle L’Empereur a plein pouvoir. Un effort d’adaptation lui sera donc réclamé.

 

L’IMPÉRATRICE : l’un est le reflet de l’âme de l’autre. Ils se comprennent sans mot dire. C’est le couple dans sa plénitude, l’harmonie totale. Mais gare à ne pas se couper de la réalité, à se croire au-dessus de la mêlée au risque de se réfugier dans une tour d’ivoire. Il s’ensuivrait une rupture et un déphasage dont les conséquences seraient fâcheuses. L’amour ne doit pas couper l’enracinement avec la matérialité, passage essentiel à toute initiation. Aimer sans pour autant fusionner…

 

LE PAPE : Le Pape confronte L’Empereur à sa propre conscience ; il explore sa part d’ombre. Par cette rencontre, L’Empereur doit réaliser que le temporel et le spirituel ne sont pas incompatibles, et qu’ils peuvent se fondre dans un même creuset, celui de l’amour absolu, vécu tant sur le plan physique que métaphysique. De là, une grande remise en question pour L’Empereur. Fendre la cuirasse pour laisser jaillir pleine et entière la lumière du cœur.

 

L’AMOUREUX : rien ne va plus ! Dans la valse des sentiments, L’Empereur n’est guère à son aise. Les remous occasionnés par sa rencontre avec Le Pape ont engendré une fragilité, et l’éruption du langage des sens. L’empereur se sent submergé, ses assises ne sont plus aussi solides, l’édifice de ses certitudes chancèle. L’Amoureux l’oblige à devoir se positionner dans sa relation amoureuse. Il cherche une issue, tente d’éviter ce rendez-vous. L’Empereur se voit dans l’obligation de réviser certains de ses jugements.

 

 

LE CHARIOT : L’Empereur est poussé par une énergie inconnue, une nouvelle source d’inspiration symbolisée par Le Chariot. C’est le moment de mettre en pratique les décisions prises lors de l’étape antérieure avec L’Amoureux. Mais la vigilance s’impose. Ne pas s’emballer ni s’embarquer sur des sentiers amoureux hasardeux. L’Empereur à cette étape doit donc se centrer sur lui-même et bien envisager ce vers quoi le conduira sa décision. Soit un nouvel élan insufflé à sa relation actuelle, soit une rencontre imprévue qui chamboule l’ordre des choses.

 

LA JUSTICE : la Justice lui demande de mettre de l’ordre dans ses idées et dans sa vie. C’est le moment pour L’Empereur de s’accorder avec les désirs de l’autre, de faire quelques concessions, ce qui n’est pas dans sa nature. Si rien n’est fait en ce sens, l’épée de La Justice rendra son verdict qui risque d’être implacable. L’Empereur ne peut plus faire marche arrière, il doit affronter son destin. S’il suit la directive de La Justice (le regard droit devant), dans ce cas les chances d’harmonie sont grandes. À lui d’équilibrer la balance de ses sentiments.

 

L’HERMITE : irrémédiablement tourné vers l’avenir (regard orienté vers sa droite), L’Empereur déteste revenir sur ses pas. Pourtant, L’Hermite, sa lanterne dirigée vers lui, l’avertit qu’un événement ancien risque de ressurgir et d’assombrir sa situation présente. L’Empereur devra donc bon an mal an clarifier cette affaire en faisant appel à la sagesse et la compréhension. S’il néglige cette histoire, sa vie pourrait connaître un revirement le menant droit vers une traversée du désert tant amical que sentimental. Savoir tirer les leçons du passé…

 

LA ROUE DE FORTUNE : en fonction de la décision prise lors de l’étape précédente, La Roue de Fortune tournera en faveur ou défaveur de L’Empereur. Quoi qu’il en soit, un changement interviendra dans sa vie, les choses ne seront jamais plus comme avant. Le partenaire peut influencer considérablement le cours des événements et il devra s’y adapter. Dans le cas contraire, la relation pourrait passer par une grande instabilité pour ne pas dire des remous. L’Empereur fait l’apprentissage du contre-pouvoir qu’il soit professionnel ou sentimental.

 

LA FORCE : la présence de La Force prouve que L’Empereur a su prendre les bonnes décisions et, qu’à présent, il maîtrise parfaitement la situation. Il prend de nouveau les choses en main et sait parfaitement où il en est et où il veut aller, lui et sa/son partenaire. La relation est forte et les sentiments s’intensifient. La passion et la raison voisinent harmonieusement. Entente parfaite dans le couple et excellente complicité. Attention cependant à ne pas trop vouloir plier les événements à sa propre volonté. La Force peut piéger l’ego…

 

LE PENDU : les événements vont contraindre L’Empereur à devoir réviser sérieusement ses valeurs, ses jugements. Le Pendu lui demande de faire le point, de ne pas s’installer dans la résistance. Il doit impérativement prendre conscience de ses points faibles (Le Pendu est suspendu par le talon d’Achille). L’indécision mène la danse, aussi il convient de faire du temps un allié. Valse-hésitation, renversement de perspective, autant de point que L’Empereur ne peut tolérer, et pourtant ! Ses sentiments sont instables, indécis…

 

L’ARCANE XIII : selon l’attitude que L’Empereur a adoptée avec Le Pendu, à présent, L’Arcane XIII l’oblige à s’incarner dans les faits. Le sentiment d’une fatalité, d’un rendez-vous fixé par des « instances supérieures » dictent sa conduite. Il sait qu’il est à une étape cruciale de son existence, qu’il n’a plus droit à l’erreur. Sa vie sentimentale peut connaître un revirement considérable. Mais revirement ne signifie nullement une fin, une mort. S’il sait négocier avec sagesse le message de L’Arcane XIII, un niveau de conscience supérieur sera atteint.

 

LA TEMPÉRANCE : personnage ailé, porteur de sagesse La Tempérance symbolise la prudence et la mesure en chaque chose. L’Empereur a acquis suffisamment de savoir, d’expérience pour s’orienter positivement vers son avenir. Sa vie intérieure et affective a trouvé un nouvel équilibre. L’entente et la compréhension dans sa relation sentimentale sont sans ambiguïté ni obstacles, et, en cas obstacles, ceux-ci seraient surmontés avec l’intelligence du cœur. Les deux amphores reliés par un filet d’eau (fluidité des énergies et de la pensée) que tient La Tempérance symbolisent l’étroite relation entre la passion (rouge) et la vie spirituelle (bleu).

 

LE DIABLE : entre l’exercice du pouvoir et l’abus de pouvoir, la ligne de séparation est parfois ténue, et si vite franchie ! Le Diable confronte L’Empereur à cette épreuve. Sa droiture morale sera donc grandement sollicitée. Le sens du discernement acquis grâce à La Tempérance devrait l’aider à ne pas verser dans ce piège grossier de l’ego pour ne pas dire du surmoi. Cela peut toucher plusieurs secteurs de sa vie y compris celui de sa sexualité ; ne pas s’égarer dans les zones troubles et inconnues des plaisirs charnels. La balle est dans son camp ; à lui de savoir jongler avec, et dans le bon sens…

 

LA MAISON DIEU : en vertu de la tentation du Diable, La Maison Dieu dresse sa tour laquelle n’est pas l’indice de la fixité. Selon la force que L’Empereur a opposée au Diable, L’arcane XVI exprime ceci : de deux choses l’une ou L’Empereur est le maître de la transformation objective qu’induit La Maison Dieu ou il subit les conséquences de ses excès, voire déviations antérieures. Dans un cas comme dans l’autre, les fondements mêmes sur lesquels il repose seront revisités de fond en comble. Ici se jouent sa détermination et la solidité de ses acquis sur tous les plans de son existence.

 

L’ÉTOILE : la porteuse d’espérance, la douce Arcane XVII qui déverse le flot de sa connaissance vers les autres, c’est avec une certaine appréhension que L’Empereur l’accueille. Elle bouscule sa sensibilité, lui fait toucher le monde des émotions dont il se garde, se méfie. À son contact, L’Empereur découvre en lui des sensations jusqu’ici inconnues, sensations qui le déstabilisent car il ne peut les contrôler par la raison. L’Étoile l’oblige à devoir accepter et découvrir son anima, c’est-à-dire sa part de féminité. Travail ô combien riche et primordial à son évolution à la fois affective et spirituelle.

 

LA LUNE : L’arcane XVII a ouvert le passage vers les énergies subtiles, L’Empereur sait qu’il existe une autre façon d’appréhender la réalité autre que celle de la raison raisonnante. Place est ainsi faite à la surréalité. La Lune l’aide à approfondir, à aller plus avant dans ce monde de l’impalpable, là où le symbole règne. C’est un véritable tour de force pour L’Empereur, mais il sent intuitivement qu’il doit en passer par ce cheminement pour mieux se comprendre et donner un nouveau sens à son existence. Sa relation amoureuse n’en sera que plus grande et épanouissante.

 

LE SOLEIL : dire qu’il y a une parfaite harmonie entre Le Soleil et L’Empereur est une évidence. Mais attention, car cette évidence peut être à double tranchant. L’orgueil et l’ego sommeillent et peuvent surgir à tout instant et parasiter l’éveil intérieur que L’Empereur a entrepris lors des étapes précédentes. Par conséquent, si Le Soleil l’illumine il peut aussi lui brûler les ailes, tel Icare… Quelle place est laissée au partenaire ? Où est sa part de rayonnement personnel ? C’est à un surcroît de conscience que cet arcane convie L’Empereur.

 

LE JUGEMENT : on serait tenté de parler de l’heure du bilan. L’Empereur est face à lui-même. Le Jugement lui demande de prendre infiniment de recul vis-à-vis de ses engagements et de ses valeurs. La sensation de la puissance de sa condition se fait intimement sentir, l’ego se débat encore dans l’espoir de ne pas s’en laisser compter. Mais à ce jeu, L’Empereur risque de perdre de son prestige voire de démériter aux yeux de son/sa partenaire. Un grand discernement s’impose…

 

LE MONDE : si l’ego a triomphé, dans ce cas L’Empereur vit dans l’illusion que Le Monde lui appartient. Mais la couleur blanche de ses pieds, signe de pureté, ne l’entend pas ainsi. Non, Le Monde n’est pas à ses pieds, justement ! Là est l’ultime et grande leçon de sa vie. Partir à la rencontre de son monde intérieur devient un impératif et abandonner peu à peu son emprise sur le monde phénoménal. Se centrer sur l’essentiel, c’est-à-dire l’amour, énergie indépassable et essentielle. Voilà le commandement lancé par L’arcane XVIIII.

 

LE MAT : « À quel stade en es-tu ? » « Où vas-tu ? » Telles sont les questions que lui pose Le Mat. Personnage à l’apparence dépenaillée, mais doté d’une force intérieure à toute épreuve. L’Empereur pressent qu’il n’a aucune prise sur lui. Le Mat lui renvoie la puissance de ce qu’est la liberté intérieure, la seule qui vaut la peine d’être gagnée et vécue. Face à face de taille où L’Empereur devra s’appuyer aussi sur la parole de son alter ego, de l’être aimé. Dans le cas contraire, il peut s’en suivre une perte irréparable, un chaos considérable…

Prochain rendez-vous : Le Pape – Arcane V

Fabrice Pascaud

Le Tarot de l’art d’aimer : Le Pape

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

LE PAPE (Arcane V) 

 

PRÉSENTATION

Sa majesté et son autorité lui confèrent un rayonnement solaire (sa tiare de prédominance jaune avec quatre étages : eau – terre – feu – air. Sans oublier sa main gauche gantée de jaune qui le rattache à la transmission, à la tradition et son sceptre de même couleur qui affirment sa noblesse, sa grandeur d’âme, sa domination sur les trois plans : âme – corps – esprit et son lien entre le ciel et la terre).

Si nous étalons les cinq premiers arcanes du tarot du Bateleur jusqu’au Pape, Le Bateleur symbolise l’impétrant, celui qui part vers l’inconnu, la quête de la connaissance. Respectivement, il rencontre sur son chemin La Papesse, L’Impératrice, L’Empereur et Le Pape. L’Impératrice et L’Empereur représentent le pouvoir temporel et sont encadrés par l’autorité spirituelle La Papesse et Le Pape. Ainsi, la solidité et le sens de l’action de chacun de ces couples dépendent de leur degré de compréhension. Ici, nulle division, opposition, mais l’apport, la complémentarité liée à la qualification (dans l’acception initiatique du terme) de chacun et chacune.

Le Pape est marqué du chiffre 5. Puissance structurelle et assise par le 4 le tout centré vers l’unité le 1 qui marque un pas supplémentaire dans le cheminement spirituel. Le Pape a pour rôle de transmettre ce qui lui vient des dimensions supérieures, de rendre accessible la connaissance sans pour autant verser dans une vulgarisation horizontale (d’où l’importance de la présence du sceptre qui symbolise la verticalité) qui annulerait le sens initial de sa fonction. Le Pape représente le guide, le maître qui juge avec sagesse la valeur de chaque chose. À cette étape du parcours, nous sommes à la place de ces deux personnages agenouillés devant lui. Le Pape ouvre la voie des énergies subtiles à l’aide des deux doigts de sa main droite : l’index étant le doigt de Jupiter (spirituel) et le médius celui de Saturne (temporel).
À vrai dire, il est vraisemblable que ces deux personnages n’en forment qu’un, c’est-à-dire chacun de nous avec sa dualité, ses tiraillements, ses contradictions, son impossibilité à trouver le point d’équilibre lequel point nous est indiqué par Le Pape.

SA FAÇON D’AIMER

Sa force d’amour est sans limites, elle embrasse la vie dans tout ce qu’elle a de précieux et de noble. Le Pape aime comme un cœur bat, c’est-à-dire avec une sincérité et un don de soi absolu.

Sa main droite de couleur chair (dimension humaine) repose sur la région du plexus solaire. Cette attitude parle de la passion mais qu’il sait parfaitement maîtriser et canaliser. Pour lui, le verbe aimer se conjugue autant sur le plan de l’âme, du corps et de l’esprit.

Le Pape ne cultive pas l’amour exclusif, ce qui ne sous-entend pas une forme d’infidélité, bien au contraire ! Il aime sans contrainte, dans le respect de l’autre et de ses propres valeurs. Mais son amour déborde le champ du charnel pour épouser également celui du spirituel. Ce qui peut compliquer, selon le partenaire, la relation. Ce dernier se sentant dépossédé, dépassé en arrive à se demander quelle place réelle il occupe à ses côtés… Sa main qui bénie peut juger avec sévérité. Ses colères, sans éclat aucun, mais sourdes et inflexibles sont redoutables lorsqu’il n’a plus aucune autre alternative.
L’aimer et être aimé par lui réclame beaucoup de hauteur, de force, de prudence et, disons-le, d’abnégation. Son défaut : ne pas toujours se rendre compte des faiblesses de l’autre, car trop axé sur la réalisation, sur le « à l’impossible nul n’est tenu ». Ce qui engendre, parfois, des situations complexes pouvant avoir de lourdes conséquences. Pour lui, chacun a la possibilité de s’élever intérieurement, la capacité de se dépasser, etc. Mais, hélas, Le Pape voit ça de sa hauteur, à son échelle solaire par trop débordante d’espoirs. Quelle lourde tâche pour son partenaire, pas toujours au même niveau, de parvenir à le toucher au cœur. Du moins, ce peut être ainsi qu’il peut le ressentir. Alors, s’en suivent des abandons, des séparations que Le Pape vit mal par sa difficulté à comprendre les choses humaines, si simples mais si présentes et nombreuses.

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE PAPE RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : l’insouciance et la sagesse. La légèreté et la gravité. Pas facile à concilier tout ça… Ils peuvent soit s’éviter soigneusement, l’un voyant en l’autre ce qui lui fait défaut et ne le supportant pas. Soit ils peuvent merveilleusement s’accorder et former un couple extraordinaire. Le Bateleur aidant Le Pape à garder le contact avec le phénoménal et Le Pape en retour mettant du plomb dans la besace du Bateleur.

LA PAPESSE : Ils se ressemblent, se rejoignent sur bien des points. L’un entend l’autre sans qu’il ait besoin de prononcer un mot. La loi des affinités électives préside à leur rencontre et à leur harmonie. Mais si par malheur un grain de sable vient se mettre dans les rouages de cette belle relation. D’admirable et éblouissante, la relation peut vite basculer dans le pire et la destruction. Les énergies positives devenant brutalement négatives à une intensité insupportable. Mise à l’épreuve de la sagesse.

L’IMPÉRATRICE : libre, aérienne, intelligente, sa palette de séductrice et son charme peuvent envouter Le Pape. Elle sait quel chemin emprunter pour le déstabiliser, le faire descendre de son piédestal. Mais, attention, car au moindre faux pas, Le Pape peut se réveiller et se montrer expéditif et sans chance de retour aucun. Eh oui, on ne provoque pas impunément et sur son propre terrain Sa Majesté Le Pape. Mais si L’Impératrice sait se montrer subtile, et elle en est capable, ils forment dans ce cas un couple magnifique.

L’EMPEREUR : se surveiller sans cesse, mesurer chacune de ses paroles, ne pas dépasser la ligne jaune, etc. Parfois, Le Pape en a assez et ressent le besoin de lâcher prise dans le sens de la légèreté. C’est ce qui lui renvoie L’Empereur apte à le comprendre et à le seconder habilement. Il devient le confident idéal, le complice dont Le Pape pourra, au fil du temps, difficilement se passer. Cette rencontre peut donc exprimer une amitié amoureuse, une séduction intellectuelle, etc.

L’AMOUREUX : il arrive toujours un temps dans la vie où il faut choisir, donner une orientation, etc. Le Pape n’est pas à son aise avec le quotidien et les éléments qui s’y rattachent. L’Amoureux vient le confronter à ce type de situation. La finesse spirituelle n’est pas toujours la garante contre les dérapages, et les tentations. Le Pape peut donc faire une rencontre, ou avoir une proposition dont il devra se méfier car son image et sa position pourraient par la suite en pâtir… En cas de célibat, la situation est bien entendu à considérer sous un autre angle.

LE CHARIOT : savoir garder ses distances, ne pas se laisser submerger ni emballer par les événements qui surviennent. Le Chariot peut placer Le Pape dans une situation où il devra prendre une décision rapide, ce qu’il déteste au plus haut point ; vite et bien ne sont pas dans ses attributs. Ce peut être des soucis d’ordre familiaux, affectifs, par exemple. Le partenaire qui traverse une crise personnelle et désire changer du tout au tout… Le Pape va devoir se positionner sans pour autant céder aux pressions. Pas facile mais pas impossible non plus. Sa force intérieure pouvant avoir raison de tout.

LA JUSTICE : cet arcane présente des points de rattachements avec Le Pape. Il y a une exigence et une rigueur commune à l’un et à l’autre. Si l’on superpose La Justice sur Le Pape, les plateaux de la balance se superposent aux coiffes des deux personnages. Il s’agit donc d’une décision importante pour laquelle Le Pape va devoir mobiliser toutes ses capacités et faire appel aux aides dites supérieures, qu’elles soient d’ordre spirituel ou matériel. Association ? Mariage ? Divorce ? Selon le contexte…

L’HERMITE : qu’ils se regardent ou qu’ils se tournent le dos, un lien indéfectible les unie. Ils sont sur la même note vibratoire, l’un prenant conseils auprès de l’autre le cas échéant. Phase de recueillement pour Le Pape, de prise de recul. Sentiment de solitude intérieure que rien ne peut combler hormis la retraite méditative. Pas facile dans ce cas pour le partenaire qui peut se poser des questions. Le Pape devra donc veiller à ne pas confondre silence avec mutisme.

LA ROUE DE FORTUNE : la force de caractère du Pape a, parfois, pour conséquence de lui faire adopter des idées trop raides ; trop ancré dans ses certitudes qu’il est. La Roue de fortune va lui demander de revoir sa position, certaines de ses idées, d’accepter de baisser un peu sa garde vis-à-vis de personnes de son entourage qu’il soit amical ou familial. Le conjoint peut le contraindre aussi à devoir en passer par certaines choses qu’il n’apprécie guère. Savoir s’adapter et se montrer plus souple.

LA FORCE : prendre les choses en main, Le Pape sait y faire ! La Force témoigne de sa puissance et de son autorité. Mais il convient de ne pas confondre autorité et autoritarisme. Tout dépend de la place occupée par La Force. Si elle est à la gauche du Pape : il mène les choses de main de maître, et son autorité n’est pas contestée. Si La Force est à sa droite, autrement dit, qu’il la regarde : il peut dans ce cas y avoir affrontement pouvant mener à l’autoritarisme, pour ne pas dire à l’abus de pouvoir. Sur le plan sentimental, ce serait la dégringolade assurée.

LE PENDU : un fil à la patte, des choses qui retiennent et empêchent d’avancer, etc. Le Pape déteste ce type de situations et s’empresse généralement de les régler radicalement. Le Pendu va vraisemblablement le contraindre à revenir sur son passé ou bien est-ce un événement antérieur qui va le rattraper : une ancienne relation ? Une incertitude s’ensuivra que Le Pape devra clarifier impérativement. Toute sa lucidité et sa maîtrise lui seront nécessaires afin de ne pas perdre le contrôle de la situation. Indication : Le Pendu à sa gauche : événement passé qui le rattrape. A sa droite : il revient lui-même sur son passé.

L’ARCANE SANS NOM : savoir faire table rase n’est pas toujours facile à faire ni à vivre. C’est ce à quoi L’arcane sans nom peut le confronter. Le Pape a suffisamment de sagesse et de force pour relever ce défi. Mais est-ce que ses proches : partenaire, enfant, parents, etc. auront la force de le suivre, s’il y a lieu ? C’est là que le bât peut blesser. Une alternative est toujours envisageable à condition de procéder à une importante et fondamentale remise en question.

LA TEMPÉRANCE : période heureuse où règnent la complicité et la compréhension dans la vie du Pape. Excellente entente avec le conjoint. Ils partagent les mêmes désirs et forment des projets. La Tempérance marque aussi une évolution à la fois dans la relation, celle-ci est de plus en plus harmonieuse et sur le plan spirituel : ouverture vers de nouveaux chemins de la connaissance, développement intérieur, etc. L’intelligence et le cœur ne forment qu’un, autrement dit, l’intelligence du cœur permet de tout surmonter.

LE DIABLE : deux puissances antagonistes se jaugent, s’affrontent mais elles peuvent aussi cohabiter dans les tréfonds de l’être… Le Diable c’est en quelque sorte l’envers du miroir, ce que Le Pape redoute et combat à la fois. Résurgence de vieux démons intérieurs. Pulsions charnelles et désirs mal vécus. Le Pape risque de devoir mener une lutte contre lui-même… Comment s’en sortira-t-il ? À quel prix ? Si sa relation sentimentale est forte, elle devrait dans ce cas gagner en intensité. Dans le cas contraire, c’est une autre histoire qui pourrait s’écrire…

LA MAISON DIEU : ça n’est pas la sérénité qui se profile à l’horizon. Avec La Maison Dieu, Le Pape pourrait traverser une période de profonds remous à la fois intérieurs et extérieurs. Sera-ce sa situation conjugale qui prendra brutalement une tournure inquiétante ? Sa situation professionnelle subissant des soubresauts à l’issue incertaine ? Dans un cas comme dans l’autre, Le Pape verra sa position remise sérieusement en question. Garder toute sa raison lui sera donc grandement conseillé. Sans oublier que ces changements peuvent déboucher sur un avenir meilleur.

L’ÉTOILE : L’Étoile annonce au Pape un renouveau à la hauteur de ses espérances. Si périodes sombres il y a eues, arrivent maintenant des jours heureux. Si L’Étoile se positionne à la gauche du Pape : il peut être gagné par un vent de nostalgie, les souvenirs reviennent et lui donnent du vague à l’âme. En revanche, si L’Étoile se trouve à sa droite : dans ce cas, c’est l’optimisme qui le porte. La vie amoureuse est épanouissante, riche et chacun œuvre pour le bonheur de l’autre. En cas de célibat, cela ne devrait pas s’éterniser. L’âme sœur se profile, approche.

LA LUNE : phase d’intériorisation pour Le Pape. La Lune l’invite à se recentrer, à revenir à ses racines, à ce qui compte le plus pour lui. Il est possible que la famille soit particulièrement présente dans ses réflexions, voire préoccupations. Le désir de faire le bonheur des siens sera sa principale priorité. Le partenaire tiendra un rôle considérable et positif. En cas de célibat, celui-ci sera ressenti de façon plus aiguë, voire douloureuse. Avec La Lune, Le Pape voit son intuition se développer et s’affiner davantage. L’inspiration et l’imaginaire dominent.

LE SOLEIL : magnifique rayonnement personnel pour Le Pape à l’approche du Soleil ! Il se sent en pleine possession de ses moyens, sa puissance est manifeste et bien accueillie. Son magnétisme favorise la chance et lui ouvre de superbes perspectives. Attention cependant à bien évaluer les choses… Si le Soleil est sa gauche : une énergie positive le pousse dans la bonne direction. À sa droite : gare à l’éblouissement, à ne pas mettre la barre trop haut, tout ce qui brille n’est pas d’or. Sentimentalement, le cœur et la passion pour le meilleur.

LE JUGEMENT : L’arcane XX associé au Pape parle du droit divin, du rattachement au principe supérieur. Le Pape se sent investi d’une mission et la prend très au sérieux. Son inspiration s’intensifie, ses visions sont pertinentes et d’une grande justesse. Il impose le respect et force l’admiration. Sentimentalement, l’officialisation d’une union peut être envisagée. En cas de célibat, c’est la rencontre inopinée, comme envoyée du ciel, au moment où l’on n’y croit le moins, voire plus du tout. C’est en quelque sorte la providence amoureuse.

LE MONDE : Le Monde et Le Pape, bien qu’en étroite résonance, présentent cependant deux approches diamétralement opposées. Selon la position de l’arcane XXI, nous aurons les orientations suivantes. Le Monde à la gauche du Pape : Le Pape ressent le besoin de mettre une distance entre lui et les autres, la nécessité de se recueillir pour axer davantage son travail sur sa vie intérieure. À sa droite : il s’ouvre vers de nouveaux horizons très variés. Un besoin de se réaliser concrètement le pousse en avant, l’ambition est forte. Sa vie sentimentale peut connaître un changement sensible…

LE MAT : avec Le Mat, Le Pape sent en lui une force irrépressible qui l’oblige à revoir sa vie en totalité. Étape cruciale, délicate, fragile mais essentielle pour la suite de son existence. Le Mat l’invite à en revenir à l’essentiel et à se débarrasser du superflu. Il va donc devoir se libérer de certaines entraves, de personnes avec lesquelles il n’est plus en adéquation, etc. Sa vie privée et sentimentale ne sera pas épargnée. Passage durant lequel Le Pape vivra une profonde solitude car lui seul détient les réponses. Le conjoint parviendra-t-il à supporter cette épreuve ? Là est la question…

Fabrice Pascaud

Les mystères du Tarot de Marseille

Le Tarot de Marseille comme chemin initiatique

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Bonjour,

Le jeudi 19 mars, j’interviendrai sur Salamandre.tv. Le thème : Le Tarot de Marseille comme chemin initiatique. L’entretien sera mené par Jean-Rémi Leroy et l’émission débutera à 20 h 50 en direct. Durant les huit jours qui suivront, il vous sera possible de visionner gratuitement en replay cet entretien.

Fabrice Pascaud

Le Tarot de l’art d’aimer : L’Amoureux

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

L'Amoureux (Arcane VI)

 

PRÉSENTATION

Le personnage central à la chevelure blonde (solaire) centralise l’attention par la place qu’il occupe dans cet arcane. Il est entouré par deux femmes, celle de gauche semble d’âge mûre alors que celle de droite apparaît plus jeune. Elles sont l’une et l’autre vêtue d’une cape bleue (intuition, sentiment) avec une prédominance rouge (action, énergie) pour la femme de gauche et de bleue pour celle de droite. Un angelot (Cupidon ?) se dresse au-dessus de ces trois personnages et oriente sa flèche blanche (symbole de pureté) en direction de la femme de droite (en réalité à la gauche du jeune homme).

Le jeune homme semble tiraillé, confronté à un choix. Cet arcane marque donc une décision à prendre, voire une orientation à emprunter. Mais la décision n’est pas simple car deux voies bien distinctes s’offrent à lui. Il regarde attentivement le personnage féminin à sa droite. Il semble captivé, très attentif à ses paroles alors que son corps semble subtilement s’orienter vers la femme de droite plus jeune. Cette dernière lui pose sa main gauche sur la région du plexus solaire (centre des énergies) alors que la droite repose sur sa zone pelvienne (la région de l’énergie sexuelle) ? A contrario, la femme à sa droite, plus sévère et grave pose sa main gauche sur son épaule droite (signe de sagesse et de protection) et la droite va vers le bas (force tellurique). Elle témoigne à la fois d’une bienveillance et d’une mise en garde quant à l’équilibre intérieur à garder.

L’Amoureux parle des sentiments et du trouble qu’ils peuvent susciter. La voie charnelle est-elle compatible avec la voie spirituelle ? Le jeune homme est écartelé par ce questionnement. Pourtant, l’angelot exprime que l’énergie d’amour doit aussi s’incarner, se vivre à la fois par l’âme, l’esprit mais aussi le corps. Aussi est-ce pour cette raison que sa flèche s’oriente vers la jeune femme.

L’Amoureux nous enseigne que, sans amour, rien ne vaut la peine d’être joué, et peu importe la nature de son expression : physique, spirituel ou autre. Dès lors qu’il aide à évoluer, à incarner notre présence et celle de l’autre au monde.

SA FAÇON D’AIMER

Résister à l’appel de l’amour et de ses sens ne lui est guère facile. Ce n’est pas qu’il fasse preuve de légèreté, mais l’amour vit en lui comme le sang y circule, autrement dit naturellement. Et le sang, analogiquement lié au feu, marque la passion qui l’anime. À chaque fois, il croit au grand amour, il se donne totalement puis, subitement, le vent tourne et il regarde ailleurs… De fait, se retrouver dans des aventures mouvementées sentimentalement ponctue sa route, jusqu’au jour où un dilemme se pose. Eh oui ! L’amour avec un grand A (l’angelot) le frappe et il doit choisir entre papillonner, vivre selon ses humeurs, ses attirances, ses pulsions (femme à sa gauche) ou vivre l’amour avec toute la part de responsabilité et d’engagement que cela sous-tend (femme à sa droite). Décision ô combien difficile à prendre pour lui, amoureux fou de sa liberté et peu soucieux du lendemain.

Pourtant le sol jaune sur lequel il repose exprime une forme de sagesse, de droiture. Mais celles-ci nécessitent une transformation radicale dans sa façon d’envisager sa propre existence et sa façon d’aimer. Le fait qu’il soit nu-pied exprime le fait qu’il a besoin de bien s’ancrer dans la réalité. À présent, il doit compter avec l’autre et ses désirs et non plus uniquement selon les siens. Phase délicate mais nécessaire à son évolution à la fois en tant qu’homme mais aussi dans sa dimension spirituelle.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’AMOUREUX RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : La Bateleur et L’Amoureux, c’est l’invitation à l’aventure amoureuse dans tout ce qu’elle a de folie et de passion. Le cœur bat la chamade et la pulsion mène la danse. En contrepartie, les illusions seront au rendez-vous avec des blessures inévitables. Mais l’effervescence qui émane de ces deux arcanes ne laisse guère de place à la mélancolie pas plus qu’à la nostalgie. Le passé est vite balayé…

LA PAPESSE : Après la légèreté et l’insouciance, La Papesse donne le « la ». L’Amoureux se trouve ou va se trouver confronté à une situation où il devra se montrer à la hauteur. Pas facile pour lui car il se sent encore vulnérable. Si La Papesse est à droite, il tentera de trouver un subterfuge mais sans grande réussite. Si La Papesse est à gauche, il reverra ses priorités, ses valeurs pour se montrer digne de La Papesse, autrement dit de son/sa partenaire.

L’IMPÉRATRICE : Malgré toute sa panoplie de séducteur, L’Amoureux va trouver une interlocutrice de taille en présence de L’Impératrice. Déjà, sa puissance intellectuelle va lui en imposer, et elle se montrera peu disposée à succomber à ses facéties amoureuses. De fait, L’Amoureux va devoir grandir, mûrir s’il veut la séduire. Si L’Impératrice est à droite, la partie est loin d’être gagnée. À gauche, le lien se fera car ils se savent intimement faits l’un pour l’autre.

L’EMPEREUR : Phase d’autocritique pour L’Amoureux. L’Empereur l’amène à la raison, à la réalité des choses. L’Amoureux sent qu’il a besoin de stabilité mais qu’il n’est pas encore prêt à faire des concessions en ce sens. Pourtant, il sait qu’il n’a pas le choix s’il veut construire sa vie sentimentale sur des bases solides. Si L’Empereur est à droite, un événement lui mettra du plomb dans la tête. A gauche, L’Amoureux devra impérativement affronter ses propres faiblesses et, s’il le faut, se faire aider, conseiller par une personne suffisamment mûre.

LE PAPE : On pourrait parler de l’heure de vérité. Le Pape, à la suite de L’Empereur, impose le sens des responsabilités et la valeur de l’engagement. À ce stade, L’Amoureux sent qu’il est à une étape décisive de son existence, qu’il n’a plus le droit à l’erreur ; la fin des illusions en somme. Un choix va s’imposer : « je m’engage ou non ? » Le Pape à droite : l’hésitation sera forte, du temps sera nécessaire. À gauche : malgré une appréhension, L’Amoureux se décidera à s’engager dans une union stable.

LE CHARIOT : Le Pape a enclenché le processus de maturité chez L’Amoureux. Mais la réalité quotidienne n’est pas toujours simple ni à l’abri de quiproquo, etc.. Le Chariot indique des aléas dans la relation, L’Amoureux peut passer par des phases d’incertitudes quant à son engagement. « Ai-je eu raison ? », « N’était-ce pas trop tôt ? », la valse-hésitation mène le bal. Le Chariot à droite, le retour d’une ancienne relation peut être la source de ses états d’âme. À gauche, le souvenir d’une ancienne relation est encore très présent…

LA JUSTICE : Elle arrive à point nommé L’arcane VIII. Étant donné le tumulte intérieur par lequel passe ou est passé L’Amoureux, La Justice va lui apporter force et droiture. Une prise de conscience se fait jour, et L’Amoureux sait où il en est avec ses sentiments et ce qu’il désire réellement. Du reste, il était grand temps car l’épée de La Justice est prête à s’abattre et à trancher s’il le faut. Phase de calme et d’abandon avec l’être aimé. Fini la lutte intérieure avec ses attirances charnelles ô combien difficiles à combattre.

L’HERMITE : Bien sûr, tout n’est pas toujours rose dans une relation. Avec L’Hermite, L’Amoureux peut se sentir délaissé, passer par une période de frustration, de difficulté à exprimer ses sentiments ou à accepter ceux de son/sa partenaire. L’Hermite à droite, c’est le moment pour L’Amoureux de travailler sa vie intérieure, de s’éveiller à la spiritualité qui sommeille en lui. À gauche, une lucidité aiguë s’installe et la lucidité peut s’avérer parfois douloureuse, mais salutaire.

LA ROUE DE FORTUNE : Après un petit passage à vide, L’Amoureux se sent à nouveau en pleine possession de ses moyens. Il envisage son existence et sa relation sous un jour nouveau. Il est prêt à faire des concessions, revenir sur ses positions, etc.. Un changement important est donc à prévoir avec La Roue de Fortune. De quel ordre ? Tout dépendra de l’état de sa situation présente. La Roue de fortune à droite : le changement peut venir du partenaire. À gauche : c’est lui qui imprimera une nouvelle orientation, une nouvelle énergie à sa vie amoureuse.

LA FORCE : La Force indique que L’Amoureux est installé et qu’il oriente sa vie selon ses désirs et ambitions. Mais attention à ce que cette détermination ne verse pas dans une forme d’autoritarisme. Être sûr de soi est une chose, vouloir impérativement imposer ses vues en est une autre. La Force ne doit pas se muer en rigidité. À droite, La Force marque de l’opposition, un rapport de force avec le/la partenaire. À gauche, c’est un face à face mais constructif dans sa finalité ; on joue cartes sur table.

LE PENDU : Selon le résultat obtenu lors de l’étape précédente avec La Force, L’Arcane XII marque un temps d’incertitude pour ne pas dire de valse-hésitation. Si la relation a été clarifiée, Le Pendu indique que chacun devra se détacher, se libérer de certaines entraves (conscientes ou inconscientes). Dans le cas où un langage de sourds se serait installé, Le Pendu met la relation en « ballottement ». À droite, Le Pendu marque un blocage. À gauche, L’Amoureux trouvera la solution.

L’ARCANE SANS NOM : L’Amoureux peut traverser une crise intérieure, s’interroger sur son avenir et celui de sa relation. Selon la solution adoptée lors de l’étape précédente avec Le Pendu, L’Arcane sans nom impose une décision nette et définitive. À droite, L’Arcane sans nom exprime que les forces de l’inconscient dominent et ralentissent la prise de décision. À gauche, un événement ou le/la partenaire sera à l’origine d’un changement radical. La durabilité de la relation est au centre du questionnement.

LA TEMPÉRANCE : Phase d’apaisement avec La Tempérance. L’Amoureux a recouvré ses esprits et sort progressivement de la période de remous et de crise intérieure. On pourrait dire qu’une forme de sagesse voit jour en lui, mais tout n’est pas encore totalement défini, réglé. La Tempérance exprime encore le besoin de tirer au clair certaines choses. À droite, la lame XIIII montre que L’Amoureux a besoin de prendre encore du recul. À gauche, il pèse le pour et le contre avec sérénité. Dans un cas comme dans l’autre, le temps joue en sa faveur.

LE DIABLE : Rien n’est jamais acquis, définitivement. Surtout lorsqu’il s’agit de la force du désir. C’est ce à quoi Le Diable confronte L’Amoureux. Après une période d’accalmie, de réflexions, un chancellement intérieur risque de se manifester. En plaçant Le Diable sur L’Amoureux, les deux personnages du premier se superposent aux deux femmes du second et Le Diable lui-même « prend possession » de L’Amoureux. Autrement dit, Le Diable se présente là où on ne l’attend plus, c’est-à-dire dans notre partie sombre, obscure. L’Amoureux va devoir livrer une rude bataille contre ses désirs charnels.

LA MAISON DIEU : L’arcane XVI exprime un bouleversement selon la résistance que L’Amoureux aura su imposer et opposer à la lame XV Le Diable. Par conséquent, c’est un peu du style : ça passe ou ça casse. Ce bouleversement peut être aussi d’ordre intérieur. Après un passage tumultueux, L’Amoureux se reconstruit sur de nouvelles bases. À droite, La Maison Dieu marque un état psychologique encore fragile. À gauche, L’Amoureux fait face et remonte la pente de façon constructive en tenant compte des désirs de son/sa partenaire.

L’ÉTOILE : La douceur prend place dans la vie de L’Amoureux. La dominante féminine de L’Étoile apporte un apaisement et une harmonie dans la vie amoureuse et spirituelle de L’Amoureux. Une amitié spirituelle et amoureuse peut éventuellement voir le jour sans pour autant mettre en péril le couple qu’il forme par ailleurs. L’Amoureux sait faire preuve de discernement et voit clair en lui-même. L’expression des sentiments n’est plus sujette aux troubles, L’Amoureux vit simplement le langage du cœur sans dérive charnelle…

LA LUNE : Lame du monde de la nuit et de l’inconscient, La Lune parle de l’enfance de L’Amoureux et de ses rêves exprimés ou non. L’enfant en lui vit toujours et demande parfois à renaître. Si renaissance il y a, elle se fera sous la forme du couple parfait (le couple alchimique ?) qui pourrait donner jour à un enfant. Quoi qu’il en soit la fertilité symbolisée par La Lune va davantage sceller l’union. Des questions liées à la famille peuvent occuper une place importante. Une certaine nostalgie n’est pas à exclure.

LE SOLEIL : La rencontre de L’Amoureux avec Le Soleil est le gage d’un bel amour, d’une belle rencontre, etc. Mais c’est aussi la marque d’une prise de conscience supérieure chez L’Amoureux. En plaçant Le Soleil sur L’Amoureux, on voit Le Soleil recouvrir totalement l’angelot et les deux jeunes enfants ? Adolescents ? se réunir vers le personnage central de L’Amoureux. Cette superposition nous indique que les tiraillements intérieurs qu’a vécus L’Amoureux sont désormais terminés, que la voie du cœur symbolisée par la puissance solaire guide sa vie. C’est le rayonnement de la pleine conscience et de l’amour.

LE JUGEMENT : La lame XX affirme la maturité de L’Amoureux. Il se sent à présent homme, bien assis dans ses responsabilités et apte à mener sa vie comme il l’entend. Il sait que ses belles années d’insouciances, de papillonnages sont désormais loin derrière. Par conséquent, Le Jugement installe une gravité en lui. Moment délicat, mais nécessaire car structurant. C’est l’heure aussi où les voies célestes peuvent appeler à elles des êtres qui lui sont chers. L’Amoureux au contact de l’arcane XX prend brutalement conscience de l’aspect éphémère des choses.

LE MONDE : Affirmation de ce qui a été acquis lors de l’étape précédente avec Le Jugement. Le Monde apporte à L’Amoureux une confiance en soi qui l’aide à franchir des obstacles qu’il jugeait encore jusqu’ici indépassables. Une puissance mentale et spirituelle prend corps. Dans sa relation, il devient l’élément central, incontournable grâce à la force qui émane de lui. À ses côtés, son/sa partenaire sait que le monde peut s’écrouler, ils parviendront toujours à trouver une issue. L’Amoureux communique son rayonnement à tous ceux qui l’entourent.

LE MAT : De nouvelles perspectives peuvent se présenter sur la route de L’Amoureux. À ce stade, Le Mat lui indique qu’il est toujours possible de changer de voie et de s’améliorer encore et toujours. Pour cela, Le Mat lui enseigne qu’il faut savoir se détacher, voire perdre certains acquis pour mieux avancer. Phase évolutive ou involutive de questionnement au sein de son couple. Il s’agit de poser les bonnes questions. À droite, Le Mat est sujet à l’égarement, prudence. À gauche, une idée neuve peut jaillir et de là dessiner un horizon nouveau qu’il soit matériel ou amoureux.

 

Le Tarot de l’art d’aimer : Le Chariot

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

Le Chariot (Arcane VII)

 

 

 

PRÉSENTATION

Nous sommes devant un personnage selon toute vraisemblance jeune. Si l’on prend le temps de le contempler, de s’imprégner de sa présence, une détermination se dégage de lui. Il sait où il va et affirme de fait sa position et ses désirs. Il dirige sa monture sans rênes, ce qui démontre la prédominance des forces de l’esprit sur la matière, et prouve ainsi qu’il a une parfaite maîtrise de ses émotions et une puissance mentale peu commune. Sa couronne et sa chevelure jaunes expriment sa force solaire, autrement dit, il est en relation avec l’en haut, il est animé par des idées dites supérieures et par conséquent spirituelles.

Son regard orienté vers sa droite indique sa volonté d’aller sans cesse de l’avant le tout appuyé par une ambition de transformer le monde, d’où la grande portée alchimique de cette lame. Les lettres S. M. sont souvent assimilées au Soufre et au Mercure de l’alchimie. Son sceptre jaune surmonté de sphères se terminant par une pyramide exprime les énergies de la spirale, les puissances ascendantes qui vont vers un dégagement constant de la pesanteur du monde phénoménal.

Le cheval bleu situé à gauche va dans la direction opposée (à gauche) de celle du cheval de droite. Il marque ainsi l’intérêt et l’importance accordée à l’histoire, au passé et aux traditions. La couleur bleue de ce cheval exprime la féminité, la réceptivité, et la couleur rouge du cheval de droite, l’action et la puissance. Vous remarquerez également que les roues semblent aller dans des directions opposées. Cette représentation peut être rapprochée de la vision d’Ézéchiel dont le char part dans toutes les directions sans jamais se disloquer.

 

SA FAÇON D’AIMER

Le Chariot aime avec passion et fougue. « Qui m’aime me suive » pourrait être son adage. En effet, il exige de celui ou celle qui veut partager sa vie, une adhésion totale à ses idées et à ses valeurs. Ce qui rend la relation parfois compliquée, parcourue de tensions et d’incompréhensions. Le Chariot ne transige pas, il ignore même ce mot. En retour, il sait se montrer extrêmement attentif aux désirs de l’autre, rien ne lui semble impossible pour faire son bonheur.

L’amour est pour lui une secrète alchimie, une source de régénérescence constante, d’émerveillement, il l’orthographie avec un grand A. Vivre à ses côtés est plein d’imprévus à la fois heureux et malheureux car sa nature entière, absolue, l’entraîne dans des situations périlleuses. Ennemi juré de la solitude, il s’arrange toujours pour avoir du monde autour de lui. Il a besoin de communiquer, de présence, sinon il se sent perdu, désorienté, un peu comme un enfant au milieu d’une foule. Malgré sa force, son ambition, il a gardé un côté insouciant, une part d’enfance qui ajoute à sa séduction. Cette incapacité à supporter le célibat le conduit parfois dans des relations complexes, peu à sa mesure et il s’en suit inexorablement des ruptures brutales pour la plupart. Là est son principal point faible, mais peut-on lui reprocher de croire en l’autre, d’espérer sans cesse la rencontre du couple alchimique ?

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE CHARIOT  RENCONTRE :

 

LE BATELEUR : l’effervescence ! La fougue ! « À l’impossible nul n’est tenu » est leur devise. Une complicité les unit, soude leur relation. Épris des mêmes idéaux, ils se soutiennent et chacun apporte à l’autre ce qu’il lui manque. Un tandem d’action, de joie et aux belles promesses d’avenir. Point faible : un manque de recul, de discernement d’où quelques accidents de parcours, mais dont ils se relèvent rapidement.

LA PAPESSE : Le Chariot peut, par ambition, désir de conquête s’égarer sur des sentiers qui le conduisent dans une impasse. La Papesse lui apporte son savoir, sa sagesse, comble ses manques. Le Chariot est à la fois fasciné et impressionné par la force de La Papesse. Elle, en retour, est séduite par tant de liberté, d’imprévisibilité, Le Chariot lui communique cette part de fantaisie qui lui fait défaut. Un couple harmonieux, mais dont la durabilité ne peut être assurée. Le Chariot a besoin de découvrir, de se dépasser. La Papesse risque à la longue de le freiner.

L’IMPÉRATRICE : c’est la rencontre de deux natures indomptables. Ils s’attirent et se repoussent, s’admirent et se haïssent. Un cocktail de passion puissante et dévorante. Après la pondération de La Papesse, La Chariot est attiré par l’attraction qu’exerce sur lui L’Impératrice. Il aime conquérir, et L’Impératrice lui tient la dragée haute. Lequel des deux cédera le premier ? Le Chariot à la gauche de l’Impératrice : langage de sourds. À droite de L’Impératrice : avec du temps, ils peuvent se rejoindre.

L’EMPEREUR : les événements contraignent Le Chariot à revoir ses valeurs, ses décisions prises trop fréquemment à la hâte, etc. L’Empereur lui demande de prendre du recul, l’invite à se mettre du plomb dans la tête. Ainsi, Le Chariot redéfinit sa vie sentimentale. S’il est dans une relation, quelle est sa solidité ? La force de ses sentiments ? Le Chariot doit donc freiner sa monture, accepter de se poser afin de consolider sa vie amoureuse.

LE PAPE : si, à la suite de sa rencontre avec L’Empereur, Le Chariot s’est remis en question, Le Pape marque une nouvelle relation stable et harmonieuse ; chacun assumant la part qui lui revient. Dans le cas contraire, si Le Chariot est resté campé sur ses positions antérieures, Le Pape dans ce cas va rendre un jugement sévère et implacable. Le Chariot devra en assumer les conséquences. Le Chariot à gauche du Pape : désir de fuite en avant. À droite du Pape : affrontement constructif.

L’AMOUREUX : laisser le soin au destin de choisir à sa place, voilà quel pourrait être l’état d’esprit du Chariot. Si tel est le cas, L’Amoureux ne va pas lui faciliter la tâche. L’heure de la décision a sonné, et Le Chariot va devoir, bon gré mal gré, se repositionner. L’Amoureux à la droite du Chariot : brouille et risque de séparation. À la gauche : tout est encore possible et pour le meilleur. Si Le Chariot est seul, une rencontre se profile.

LA JUSTICE : à cette étape, Le Chariot a fait du chemin, il a surmonté des obstacles, montré sa vraie nature. Verticale, carrée, La Justice tranche, clarifie. Le Chariot doit impérativement mettre de l’harmonie dans son existence, tel est le message que lui adresse La Justice. Il doit aussi procéder à son autocritique, se mettre sur la balance et accepter ses erreurs. Faute de quoi, il repartirait sur de mauvaises bases et sa vie en général s’en ressentirait inéluctablement.

L’HERMITE : tout en extériorisation et en action, Le Chariot doit ralentir la cadence. Selon la réussite de l’étape précédente imposée par La Justice, l’apparition de L’Hermite impose une retenue. Le Chariot ressent le poids du temps, de son passé, c’est l’heure, non pas du bilan, mais de faire le point sur soi. Une gravité s’inscrit progressivement en lui. L’aspect éphémère des choses lui apparait. Passage délicat mais nécessaire à sa maturité, il grandit intérieurement, voire spirituellement.

LA ROUE DE FORTUNE : le naturel revient au galop ! La Roue de fortune marque une nouvelle étape, une bouffée d’oxygène dont Le Chariot a grand besoin. Grâce à L’Hermite, il s’est édifié et structuré intérieurement. Il sent en lui une force de réalisation qui le pousse à reconsidérer son existence avec plus d’optimisme et de générosité envers son/sa partenaire. Il est prêt à faire des concessions, à adopter de nouvelles règles de vie en accord avec son conjoint. Phase évolutive.

LA FORCE : Le Chariot doit apprendre à canaliser son énergie, et à mieux orienter ses désirs. Une tendance à se disperser, à trop entreprendre à la fois peut s’avérer à double tranchant. Il en va de même dans sa vie privée. À trop chercher le bonheur de l’autre tout en imposant ses propres idées, il peut s’en suivre des rapports de force. Accepter les désirs de son/sa partenaire, c’est la leçon que lui enseigne La Force.

LE PENDU : Le Pendu provoque un léger flottement. Le Chariot est en proie à des sentiments diffus avec lesquels il a du mal à composer. Il a la sensation de perdre pied, de ne plus contrôler ses émotions. Le Chariot n’aime pas ce type de choses, d’où une lutte intérieure intense. Le Pendu lui enseigne que la volonté seule ne suffit pas, il faut aussi se rattacher à d’autres formes d’énergies supérieures. Ne prendre aucune décision à cette étape du parcours.

L’ARCANE SANS NOM : la lame XII l’a confronté à des sensations nouvelles. À présent, l’arcane XIII réclame une transformation en profondeur, une prise de conscience aiguë. Phase de tension extrême pour Le Chariot peu rompu à ce type d’expérience. La prudence s’impose car tout est fragile, tient par un fil. Sa vie sentimentale peut connaître des revirements soudains qu’il devra appréhender obligatoirement. Lame XIII à droite du Chariot : il sort d’une lourde épreuve. À gauche : l’épreuve est à venir.

LA TEMPÉRANCE : Le Chariot n’est pas sorti indemne de sa rencontre avec L’arcane sans nom. Il ne voit plus les choses ni les êtres sous le même jour. La Tempérance lui communique le calme intérieur dont il a grand besoin. Il a appris, à ses dépends (?), que rien ne sert de courir… Il fait le point, se concentre sur l’essentiel. Phase constructive pour sa vie privée et sentimentale. Lui qui croyait aux seules forces de la raison, il sait maintenant qu’il en existe d’autres plus subtiles encore.

LE DIABLE : « comment vivre mes désirs sans me laisser gouverner par eux ? » telle est la question que se pose Le Chariot. Tiraillements intérieurs, pulsions puissantes que Le Diable attise. Si Le Chariot a su tirer profit des étapes précédentes (arcane XIII et XIIII), il réussira à faire de ses désirs une force évolutive. Dans le cas contraire, ses désirs ne seront pas des réalités et le conduiront droit vers de lourdes désillusions. Ici, la libido peut se muer en énergie psychique.

LA MAISON DIEU : peu enclin à s’en laisser imposer, Le Chariot sort le grand jeu, tente de jouer le tout pour le tout. Est-ce une bonne idée ? La Maison-Dieu invite à la prudence et montre aussi l’aspect inattendu, voire brutal des choses. On ne provoque pas les puissances célestes impunément. Le Diable lui en avait déjà donné un aperçu. Ici, l’arcane XVI l’expose à un micro séisme s’il persiste dans cette attitude. Un retour à la sagesse de l’arcane XIIII s’impose ; la leçon semble mal assimilée…

L’ÉTOILE : cette lame demande au Chariot de faire la paix en lui-même. De calmer les poussées de l’ego, de s’abandonner à sa voix intérieure. Autrement dit, d’accepter le lâcher-prise pour s’ouvrir à d’autres dimensions. Avec le conjoint, douceur et compréhensions renforcent la relation. C’est le moment de tourner une page et de s’ouvrir sur un avenir plus lumineux. Avec L’Étoile, les espoirs sont entendus grâce à la générosité du cœur et de l’âme.

LA LUNE : les sentiers du rêve, de l’inconscient, des émotions, c’est ce que doit emprunter Le Chariot. L’arcane XVII l’a ouvert à sa voix intérieure, La Lune lui demande de matérialiser cette part intangible, impalpable. Le Chariot se forge donc de nouveaux outils de connaissance, vit des expériences qui remettent en question ses certitudes et ses valeurs. Avec son/sa partenaire, c’est la communion de l’âme et du corps. L’intuition s’exprime à un niveau supérieur.

LE SOLEIL : c’est la force de réalisation, de concrétisation ! Le Soleil escorte la route du Chariot. Nulle ombre sur son chemin, tout est cohérent, juste et d’une probité irréprochable. L’amour s’écrit avec un grand A. Attention cependant de ne pas verser dans les pièges de l’ego, dans le jeu des apparences car ceux-ci sont trompeurs. Les rayons du Soleil illuminent et brûlent aussi. Le succès peut rendre aveugle. Le Chariot doit donc calculer la bonne distance pour chaque chose.

LE JUGEMENT : Le Jugement demande au Chariot de faire une pause afin de contempler le chemin parcouru. Ce dernier n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Le Chariot doit tirer les leçons de son passé, faire le tri entre l’essentiel et le superflu. Si sa vie sentimentale présente encore des points faibles, il n’est pas trop tard pour y remédier. Des solutions seront trouvées de concert avec le/la partenaire. Ce peut être aussi l’heure du bilan où il doit reconnaître ses erreurs, les examiner afin de s’en libérer définitivement. Si Le Chariot ne procède pas de lui-même à cet examen de conscience, ce sont les événements qui l’y contraindront.

LE MONDE : il y a dans cette rencontre le désir du voyage, qu’il soit intérieur ou extérieur, et l’un n’exclut pas l’autre. Le Chariot se sent en pleine possession de ses moyens. S’il a fait son examen de conscience, il se sent totalement libre, débarrassé du poids de la culpabilité, il peut à présent avancer avec sérénité. On peut dire que Le Monde s’offre à lui. Le Monde à la droite du Chariot : ses objectifs ne sont pas encore définis. À la gauche du Chariot : la direction est donnée, et peu importe le domaine.

LE MAT : mobilité à la fois intellectuelle et physique. La vie est mouvement. Cette association en exprime toute la portée. Mais encore faut-il savoir où l’on va et pourquoi ? Rien n’est stable, statique, les événements tendent à se précipiter, le temps imparti pour se décider est court. Prendre la bonne décision et au bon moment, c’est la question. Une tendance à la précipitation peut ruiner certains espoirs. Prudence. Le Mat à droite du Chariot : éviter de revenir sur ses pas. À gauche du Chariot : ne pas céder aux pressions, laisser venir à soi.


Le Tarot de l’art d’aimer : L’Hermite

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

L'hermite (Arcane VIIII)

 

 

PRÉSENTATION

De cet homme âgé, il émane une sagesse et une force. Son visage, sa chevelure, ses mains couleur chair expriment sa profonde humanité. L’Hermite a tout expérimenté dans son corps, sa chair, il incarne le vécu objectif et empirique. Il contemple l’arcane précédent, La Justice, tout en s’en détachant, marquant ainsi une intégration des valeurs de cet arcane et la nécessité de prendre du recul, de faire le point sur son propre cheminement. S’il veut poursuivre sa route, il ne peut se cantonner au stade de La Justice, il doit se mettre à nouveau à l’épreuve, rompre d’avec ses attaches, voire ses certitudes pour aborder un nouveau cycle symbolisé par l’arcane suivant La Roue de fortune. Ainsi s’inscrit en lui la quête en solitaire d’où sa relation symbolique avec Saturne.

L’intérieur de sa cape, couleur rouge, indique sa puissance intérieure, le feu sous la glace, il sait cultiver son énergie et la canaliser. La couleur chair de son bâton montre qu’il reste profondément relié à l’humanité, il ne vit pas retiré, isolé dans son monde, malgré son apparence impénétrable et distante.

Quel est son message ? Il est là pour rappeler que la quête spirituelle est un chemin de solitude intérieure, que seule l’implication réelle et totale peut ouvrir sur d’autres dimensions, d’autres plans de la réalité. Il poursuit sa route en s’appuyant sur son expérience (son bâton couleur chair). Sa vie est transformations et connaissance. L’Hermite nous prépare ainsi à accepter cette dynamique, la permanence de cette Loi. L’Hermite c’est la patience, la sagesse, il pose la question de l’intemporalité. « […] L’esprit peut-il exister en dehors du temps ? » (Krishnamurti)

 

SA FAÇON D’AIMER

Pour lui, l’amour est l’une des grandes initiations de la vie. Dire qu’il ne badine pas avec l’amour est donc un doux euphémisme. Mais qu’entend-il exactement par « amour » ? On a trop tendance à dire de lui qu’il est dans une négation de la chair, voire une stérilité dans l’expression du sensible et des sentiments. On le classe par conséquent dans l’amour spirituel désincarné. Mais c’est oublier la passion qui gronde dans ses profondeurs (le rouge de l’intérieur de sa cape et de sa capuche en témoigne). L’Hermite aime avec pudeur, prudence, tout passe par le non-dit — d’aucuns diraient le silence oraculaire — c’est l’expression par petites touches du langage des sens. Quand il aime, c’est en totalité et quand il n’aime pas, il le fait comprendre avec toute la gravité qui l’habite. Il a aussi la capacité d’aimer en secret, d’attendre patiemment la rencontre de l’être idéal ou le retour de l’être aimé, telle Pénélope attendant le retour d’Ulysse.

D’une fidélité à toute épreuve, il est capable des plus grands sacrifices par amour c’est un protecteur dans l’âme, dans le cœur. Sous son apparence froide, distante palpite un cœur de feu, mais qui ne s’épanche jamais ou que trop rarement. C’est ce qui rend sa compagnie parfois difficile, peu chaleureuse, on se demande ce qui se trame dans cette force tranquille, si du sang circule dans ses veines.

Un écart d’âge dans le couple, une réalisation sentimentale tardive sont souvent son lot. Son drame, c’est de se sentir mal aimé car il cultive en lui cette curieuse et douloureuse idée qu’il n’est pas fait pour vivre le bonheur à deux ; d’où cette solitude chevillée au corps qui ne le quitte jamais ou si peu.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’HERMITE RENCONTRE :

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.
Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE BATELEUR : L’Hermite est décontenancé par l’effervescence du Bateleur. Celui-ci le ramène à sa jeunesse, au temps où tout lui semblait possible. C’est le rappel que rien n’est perdu, que tout est encore réalisable, qu’une étincelle de vie, de jeunesse demeure en lui. Cela marque donc une possible renaissance qu’elle soit psychologique ou amoureuse. Le Bateleur à la droite de L’Hermite : renouveau positif, capacité à se remettre en question. À sa gauche : il reste campé sur ses positions. Il lui faut du temps pour accepter…

 

LA PAPESSE : la rencontre de deux belles âmes qui communient dans la sérénité et le silence. La Papesse lui montre qu’il n’est pas seul, qu’il a la capacité de pouvoir partager ses idées, ses désirs. Sur ces derniers, L’Hermite a besoin d’être rassuré et c’est que fait La Papesse, entre autres. Tout est possible à condition que L’Hermite fasse un tout petit pas en direction de La Papesse. Dans le cas contraire, le temps n’arrangerait rien à l’affaire. La Papesse à la droite de L’Hermite : l’attraction exerce ses pleins pouvoirs. À sa gauche : La Papesse risque de s’impatienter, il doit se décider, et vite.

 

L’IMPÉRATRICE : ils sont fascinés l’un par l’autre. La jeunesse, la vélocité et la curiosité intellectuelles de L’Impératrice attisent le désir de L’Hermite. Il est à la fois attiré, intrigué et inquiet car elle lui fait découvrir des facettes de sa personnalité qu’il ignore. Il a l’impression d’être percé à jour, ce qu’il a du mal à accepter. L’Impératrice est disposée à s’abandonner à lui car il lui inspire confiance et la sécurise. L’Impératrice à sa droite : L’Hermite est sous son charme. À sa gauche : Il essaie de maintenir une distance.

 

L’EMPEREUR : L’Empereur confronte L’Hermite à ce qu’il redoute le plus : le pouvoir avec tout ce que cela sous-tend d’abus et de domination. L’Hermite se méfie de cette tentation qui sommeille en chacun. Son hyper conscience et sa sagesse l’ont toujours préservé contre cette inclination, mais là, une situation, une rencontre vient réveiller ce sentiment, lui offrant l’occasion de l’exprimer. Sur le plan sentimental : c’est la pagaille dans sa tête, il se sent envahi. L’Empereur à sa droite : L’Hermite parvient à se dominer. À sa gauche : il peut faillir…

 

LE PAPE : l’autorité spirituelle du Pape établit un rapport d’égalité avec la sagesse et l’intransigeance de L’Hermite. Chacun sait et apprécie les qualités de l’autre. L’Hermite au contact du Pape franchit une étape supérieure dans son évolution. Le Pape, de son côté, a besoin des conseils avisés de L’Hermite. Ils sont l’un et l’autre à la croisée de leur destin. Sentimentalement, c’est l’heure de l’engagement de l’âme, de l’esprit et du corps. Le Pape à la droite de L’Hermite : l’amour entier et passionné. À sa gauche : besoin de faire le point, hésitation…

 

L’AMOUREUX : cet arcane en appelle à la sagacité de L’Hermite. Une situation complexe et ambiguë demande à être éclaircie et L’Hermite apparaît comme le seul capable d’y apporter la solution idéale. Sa lampe lui permet de faire la part des choses et de dissiper le brouillard des sentiments. L’amoureux met donc à l’épreuve la solidité mentale et affective de L’Hermite. L’amoureux à la droite de L’Hermite : il sait où il va et voit très clair en l’autre. À sa gauche : il croit avoir compris, mais il n’en est rien.

 

LE CHARIOT : maître de lui L’Hermite va faire appel à sa combativité, livrer un combat que lui demande Le Chariot. Ce dernier n’est pas disposé à supporter la force d’inertie de L’Hermite, il ne se sent nullement impressionné par son aura. Sur le plan sentimental, cela peut marquer une situation qui n’évolue pas et qui arrive à saturation. Une décision doit être prise. Le Chariot à la droite de L’Hermite : il est dépassé et perd le contrôle de la situation. À sa gauche : L’Hermite a dépassé le stade du conflit et peut trouver un terrain d’entente.

 

LA JUSTICE : c’est l’heure des grandes questions spirituelles, voire existentielles. L’Hermite convoqué par La Justice doit procéder à son autocritique, reconnaître ses erreurs, etc. Moment délicat où il lui faut s’affronter dans les yeux de La Justice qu’elle soit divine ou humaine. Dans la vie sentimentale, L’Hermite peut connaître un passage délicat pouvant mettre en péril la relation. Il lui faut impérativement revoir ses priorités et accepter de faire des concessions. La Justice à la droite de L’Hermite : il assume ses responsabilités. À sa gauche : tentative d’évitement mais sans succès.

 

LA ROUE DE FORTUNE : cet arcane donne un coup d’accélérateur à la vie de L’Hermite. Lui si pondéré, réfléchi, il doit se secouer et s’adapter. Souplesse et diplomatie s’imposent s’il veut progresser. Qu’il le veuille ou non, La roue de fortune le contraint à se projeter vers le futur. L’Hermite est tenu de sortir de sa retraite monacale. Dans ce cas, l’amour lui ouvrira ses bras. La roue de fortune à la droite de L’Hermite : il prend les choses en main et va de l’avant. À sa gauche : risque de confondre vitesse et précipitation, d’où des erreurs d’appréciations.

 

LA FORCE : bien qu’il a tout fait pour la maîtriser, ne pas se laisser gagner par elle, il ne pouvait l’éviter indéfiniment. La Force confronte L’Hermite au feu de la passion amoureuse. La passion n’abdique pas, elle veut dominer, c’est sa nature. L’Hermite mène un combat infernal contre ses pulsions. Sa puissance mentale, spirituelle parviendra-t-elle à le maintenir à distance, ou succombera-t-il ? La Force à la droite de L’Hermite : une lutte infernale de laquelle rien ne sort. À sa gauche : l’expérience de l’amour charnel peut être une révélation.

 

LE PENDU : fortement attaché aux valeurs du passé, L’Hermite a besoin de se libérer, d’établir une distance vis-à-vis de certains êtres qui handicapent son évolution. Le Pendu lui demande d’en prendre conscience et d’agir en ce sens. Période de flottement, d’incertitude pour L’Hermite. Il lutte contre ses sentiments qui sont profonds, solides… Il se sent déstabilisé. Sur le plan sentimental, sentiment d’une grande solitude. Le Pendu à la droite de L’Hermite : il est lucide mais ne parvient pas à agir. À sa gauche : Il tente de trouver une issue autre que la rupture définitive.

 

L’ARCANE SANS NOM : si L’Hermite n’a pas réussi à se positionner clairement lors de sa rencontre avec Le Pendu, celle de L’Arcane sans nom ne lui laisse pas le choix. Bon gré mal gré, il doit prendre position et cesser de chercher des solutions qui ne font que reculer l’échéance sans apporter de réelle solution. Ces deux arcanes sont symboliquement rattachés à Pluton (lame XIII) et Saturne (Lame VIIII) et impliquent donc la fin d’un cycle. Se met en place un processus de deuil. Pour la vie sentimentale, cela peut marquer la fin d’une relation ou la nécessité d’être seul pour faire le point. La lame XIII à la droite de L’Hermite : L’Hermite n’a pas d’autre alternative que d’en trancher. À sa gauche : il a dépassé (ou s’y prépare) cette épreuve et il peut à présent envisager son existence plus sereinement.

 

LA TEMPÉRANCE : L’Hermite lié à La Tempérance, c’est la puissance de l’abandon, du lâcher-prise. L’Hermite se sent en pleine possession de ses moyens, sa perception de la réalité et des êtres est d’une lucidité remarquable, on pourrait parler d’extra-lucidité. Une paix intérieure naît en lui et ses proches bénéficient de sa bienveillance et de sa sagesse. Ces deux arcanes entretiennent un lien subtil avec le temps (le psychologique pour La Tempérance et le chronologique pour L’Hermite). En amour, il se sent prêt à vivre pleinement une relation. La Tempérance à la droite de L’Hermite : une nouvelle rencontre peut bouleverser son existence. À sa gauche : une ancienne relation peut se manifester et changer l’ordre des choses…

 

LE DIABLE : ce que l’on croit réglé, clarifié relève parfois du refoulement. C’est ce à quoi Le Diable confronte L’Hermite. Ce dernier voit revenir au galop la puissance du désir avec tout ce que cela véhicule de sentiments troubles. L’Hermite n’est pas à son aise sur ce terrain, il a besoin d’être guidé. Il a beau orienter sa lampe dans la bonne direction, l’analyse qu’il fait n’est pas suffisante, elle manque de précision. Le Diable à la droite de L’Hermite : il doit impérativement en passer par une aide extérieure et il va la trouver. À sa gauche : il se croit seul capable de traverser cette étape, avec ses propres moyens. Lourdes désillusions, s’il persiste.

 

LA MAISON DIEU : selon la décision prise lors de l’étape avec Le Diable, à présent, La Maison Dieu impose à L’Hermite une remise en question radicale. Celle-ci se présente sous deux aspects. Soit, c’est une reconstruction voulue et donc un démarrage sur de nouvelles bases ; soit, ce sont les événements qui vont précipiter le changement et L’Hermite devra les subir. De là, sa vie sociale et sentimentale peut connaître des vicissitudes… Le temps pour réagir et agir est limité, L’Hermite doit se montrer hyper réactif. La Maison Dieu à la droite de L’Hermite : accélération des événements, L’Hermite affronte. À sa gauche : à trop résister, ça finit par craquer… et pas forcément dans le bon sens.

 

L’ÉTOILE : L’Étoile et L’Hermite, c’est l’alliance des énergies célestes et terrestres. Grâce à l’intervention de L’Étoile, L’Hermite se recentre, trouve un nouveau sens à son existence. Le sentiment d’être poursuivi par le fatum s’efface peu à peu, il se sent porteur de nouvelles énergies. Sa vie amoureuse s’en ressent positivement, c’est le moment des projets, du désir de construire une vie à deux. L’Hermite veut sortir de sa solitude qu’il traîne comme un fardeau depuis si longtemps. L’Étoile à la droite de L’Hermite : le bonheur est proche, il s’y dirige lentement mais sûrement. À sa gauche : le passé le retient encore un peu, mais pas suffisamment pour le retenir. Évolution retardée

 

LA LUNE : La Lune renvoie L’Hermite à sa part de féminité qu’il a tant de mal à exprimer. Elle lui demande de la prendre davantage en considération. L’Hermite à cette étape de son parcours doit impérativement s’ouvrir au monde du rêve, de l’intuition, des perceptions extrasensorielles s’il veut parvenir à une pleine et entière réalisation spirituelle. Trop caparaçonné dans son monde intérieur, il doit libérer ses émotions et accueillir celles de son partenaire. Faute de quoi, c’est la sécheresse et la stérilité qui gagneraient la partie. La Lune à la droite de L’Hermite : il est prêt à baisser sa garde et à laisser parler sa part féminine. À sa gauche : les forces de l’inconscient le submergent pour le pire et le meilleur.

 

LE SOLEIL : si L’Hermite n’est guère à son aise avec les énergies lunaires, il ne l’est pas davantage avec celles dites solaires. Ils s’en méfient car il estime que Le Soleil sous prétexte d’éclairer conduit parfois à l’aveuglement avec toutes les dérives que cela entraîne. L’Hermite ne se laisse ni convaincre ni séduire facilement, il voit au-delà des brillantes apparences. Avec Le Soleil, c’est à un face à face de taille qu’il se livre. Sur le plan sentimental, c’est le jeu du chat et de la souris, lequel fera le premier pas ? Le Soleil à la droite de L’Hermite : les puissances sont à égalité. Si aucun des deux ne cède, c’est la paralysie. À sa gauche : L’Hermite domine et conserve toute sa lucidité.

 

LE JUGEMENT : cet arcane invite L’Hermite à faire une pause, à se recueillir dans son temple intérieur. Il doit écouter et suivre sa propre voix… Phase de grande inspiration durant laquelle il doit s’intérioriser afin de ne pas être distrait par les aléas du quotidien. L’entourage peut ne pas comprendre une telle attitude. D’où des malentendus, des mauvaises interprétations que L’Hermite doit impérativement clarifier afin d’éviter d’en arriver à des situations extrêmes. Le Jugement à la droite de L’Hermite : L’Hermite tente de ménager ses proches mais c’est au détriment de ses priorités. À sa gauche : L’Hermite avance et peu lui importe les conséquences.

 

LE MONDE : Le Monde annonce à L’Hermite de grandes satisfactions obtenues grâce à ses efforts, sa constance et sa rigueur. Il apprécie à sa juste valeur son cheminement et la qualité de ses résultats. Finis les doutes, les frustrations, la solitude, sa vie amoureuse s’épanouit, il se sent, pour la première fois de sa vie, heureux. Dire que le monde lui sourit n’est pas exagéré. Le Monde à la droite de L’Hermite : satisfactions amoureuses. Naissance d’un nouvel amour ou naissance d’un enfant. À sa gauche : le voyage peut exercer un rôle positif pour la vie amoureuse. Rencontre d’une personne d’origine étrangère ou venant de l’étranger.

 

LE MAT : lorsque Le Mat vient au-devant de L’Hermite (c’est-à-dire à sa droite), cela marque en principe la fin d’un cycle, l’aboutissement d’un parcours, la finalité d’un projet, etc. Sur le plan sentimental, c’est l’annonce d’un changement dans la relation existante voire un éloignement passager ou définitif d’avec son/sa partenaire. Lorsque L’Hermite tourne le dos au Mat (à sa gauche), il y a fort à parier pour qu’il fasse à nouveau cavalier seul. Aidé de son bâton qui le relie à l’en haut, L’Hermite repart de plus belle sans aucun regret. Il sent naître en lui de nouvelles forces et, surtout, de nouveaux désirs… Le temps n’est plus un obstacle mais un allié. Cette étape suit celle du Soleil, et l’on peut y lire le processus alchimique de la quête de « l’or du temps ».

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Précision sur l’arcane VIIII – L’Hermite

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Afin d’apporter davantage de matière à la réflexion, et compte tenu des mails que vous m’avez adressés, je vous communique cet extrait concernant L’Hermite publié dans un précédent article consacré à Pluton.

[…] Observons-le attentivement. L’Hermite est en correspondance avec Saturne et Pluton. Pourquoi ? Parce que cet arcane marque la quête incessante, la nécessité impérieuse du dévoilement et son rapport au temps en tant que composé d’énergie et de tension. Cette cape marine dont est vêtu l’Hermite nous renvoie à notre propre nuit mentale. Un pan d’étoffe s’écarte — ouverture vers l’or — et nous rappelle que le Grand Œuvre, donnant naissance à l’Adepte, repose sur la précision du geste et de l’orientation. Cette lanterne, à hauteur d’yeux, donne à voir ce que la vue ordinaire interdit. Mais elle semble reposer comme dans un équilibre suspendu, la courbure de la main formant l’arche du départ. Cet équilibre suspendu invite au dépassement, mais à la mesure du chemin parcouru. Chaque étape implique impérativement un niveau d’intégration, de conscience en l’absence desquels toute avancée serait pure illusion. Ce cheminement sous cape impose à l’esprit une mobilité inverse à sa volonté initiale, et l’entraîne à devoir se redéfinir sans cesse. De cette « rotation mentale », la notion de l’acquis devient obsolète, car, grâce à cette impulsion de dégagement, s’ouvre la brèche par laquelle s’infiltre ce que nous sommes en devenir (Ce que l’on dit de mon « je suis » éclate sur le vif car l’immédiateté de mon échappée mentale laisse sur place une enveloppe charnelle qui n’est plus mienne). Sous cette cape marine s’écoule le rouge qui se nourrit du feu. Comme le soulignait André Breton dans La lampe dans l’horloge (Éditions Robert Marin – 1948) : « […] Moralement où le feu n’est plus, rien n’est plus et l’on ne saurait confondre avec le feu les braises défaillantes avec lesquelles certains se chauffent » Ce feu tient le rôle de purificateur, d’éveilleur et ranime la flamme de la soudaineté par laquelle se manifeste le flux de l’intuition, étincelle aurifère dans la nuit de l’esprit. Mais, là aussi, prudence sur le jeu du feu car la règle à suivre n’a pas de sentier(s) défini(s) par avance puisqu’il(s) se déroule(nt) à mesure que la foulée de l’esprit naît à elle-même dans l’immédiateté de l’instant. Nous invitant ainsi au discernement, à la vigilance…

Arc bandé à hauteur du sommet
la verticale d’absence fend la croisée des
parallèles.
Les “possibles” s’épousent, s’engendrent et
s’éloignent, selon…
C’est la pierre brisée de la mémoire
— Point d’orgue —
C’est le silence sur la jetée du hasard
— Soupir —
C’est le coup de dé de Mallarmé
qui s’abolit dans la marge de l’inachevé.
C’est la solitude que conjugue le présent
Le futur -presque parfait- reste l’affaire du Voir

Fabrice Pascaud

 

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Palmarès 2015 – 2016 – Astrologue -Tarologue

Le Tarot de l’art d’aimer : La roue de fortune

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

La roue de fortune

 

PRÉSENTATION

Une sorte d’enfermement, d’emprisonnement se dégage de cette lame. L’on ressent la présence d’une énergie qui ne trouve pas de direction, elle s’emballe, tourne sur elle-même sans donner sens à son rythme. On perd pied avec la réalité et l’espace qui nous entoure, un vertige nous saisit. C’est en quelque sorte le cercle infernal des répétitions, la roue du destin sur laquelle nous ne pouvons exercer de pouvoirs. L’arcane X nous confronte à nos instincts, à notre animalité refoulée par l’éducation mais qui peut, à tout instant, surgir.

Les trois figures de cet arcane sont vêtues de rouge et de bleu à l’exception de celui qui trône un glaive à la main qui a le corps bleu et des ailes rouges. Cette permanence de couleur est là pour marquer la lutte entre les forces matérielles (rouges) et les forces spirituelles (bleues).

La roue de fortune parle aussi du mouvement intérieur donc de l’importance qu’il faut accorder aux énergies qu’elles soient psychiques ou physiques. L’harmonie entre ces deux courants d’énergie est primordiale pour atteindre un équilibre parfait. La complexité que sous-tend cet arcane repose sur le fait que l’on peut se laisser gagner soit par les énergies purement psychiques, soit par celles purement physiques, rompant ainsi la totalité et l’harmonie. Ce qui amène à voir aussi dans cette lame la roue du karma ; ce qui n’est pas compris se répète inlassablement et inéluctablement jusqu’à la prise de conscience, laquelle libère de cet engrenage, nous aidant à sortir du cercle des répétitions. La roue de fortune nous rappelle donc que les pouvoirs psychiques ne sont aucunement le but de la réalisation intérieure et spirituelle, ils ne sont qu’une étape. D’où aussi la roue des illusions… Ainsi sans une constante vigilance sur soi-même et une réelle prise de conscience de notre part d’ombre aucune évolution intérieure n’est possible.

 

SA FAÇON D’AIMER

L’emballement amoureux dans toute sa splendeur avec tous les aléas que cela engendre. La roue de fortune exprime une grande sentimentalité, les sens sont aiguisés. On peut être sujet à des attirances inexplicables pour ne pas dire irrationnelles. D’où une perte de repères, on ne sait plus très bien où l’on va car les sentiments ont pris le pas sur soi et par conséquent sur la réalité. On ne voit plus les choses telles qu’elles sont, on se les imagine, on crée des illusions. L’attirance physique tend à prendre le pas sur la raison, la passion brûle tout.

Alors, bien sûr, le propre d’une roue c’est de tourner, et, immanquablement, survient le rendez-vous avec le réel. Celui-ci est souvent brutal, on tombe de haut, le sol se dérobe… C’est comme si le voile se déchirait, un saisissement s’ensuit et demande à ce que l’on rééquilibre les choses.

Cette lame réussit généralement mieux aux personnes jeunes, car les énergies et la capacité à rebondir sont plus promptes, plus spontanées. Par contre, passé la quarantaine, on se remet plus difficilement des volte-face, des tours de roue que nous envoie le destin, destin que l’on a savamment orchestré.

Dans le cas où la relation ne présente aucun problème, la vigilance s’impose afin de ne pas sombrer dans une routine qui inéluctablement débouche sur un ennui susceptible de fragiliser la relation.

 

PRÉCISION

Nous arrivons à présent à la moitié du chemin, L’arcane X – La roue de fortune symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La roue de fortune et Le Bateleur jusqu’à L’Hermite, lire les études précédentes.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA ROUE DE FORTUNE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LA FORCE : c’est le feu de la passion ! Ces deux lames s’attisent et s’attirent. Une aimantation irrésistible fait qu’elles ne peuvent s’éviter. L’amour est donc vécu dans une grande intensité. Le langage des sens s’invente, se réinvente… L’une et l’autre ressentent une urgence à vivre totalement, sans limites les sentiments qui les animent. Elles savent en fait qu’une telle puissance ne peut s’inscrire dans la durée. La Force à la droite de La roue de fortune : l’exaltation, on s’y laisse prendre en pleine conscience. À la gauche de La roue de fortune : peu à peu, ce feu se calme, on sait que l’on a vécu un amour exceptionnel que rien ne pourra entacher.

 

LE PENDU : après une telle expérience liée à La Force, il faut se rétablir, recouvrer ses esprits… Un besoin de stabilité s’impose. Le Pendu marque ce besoin car La roue de fortune a bien du mal à le trouver, à réfréner ses ardeurs, ce désir de vivre hors des normes. Il s’ensuit un moment de profonde solitude où le sujet se sent désorienté. Il lui faut faire le clair en lui, sur ses propres désirs. Le Pendu à droite de La roue de fortune : on a du mal à se détacher, les pulsions sont fortes. À gauche de La roue de fortune : il se croit libéré, mais rien n’est sûr…

 

 

L’ARCANE SANS NOM : tout à une fin, paraît-il. L’arcane sans nom confronte La roue de fortune à ses propres valeurs. Suis-je à la hauteur de celles-ci ? Si oui, pourquoi suis-je encore en proie à des sentiments diffus ? Autant de questions auxquelles elle doit répondre impérativement. L’arcane sans nom sonne comme un impératif présent. Mais c’est aussi une force de régénération, de renouveau. Mais tout à un prix, aussi. L’arcane sans nom à droite de La roue de fortune : on se fait face, on affronte mais on ne se résigne pas. À gauche de La roue de fortune : tout est possible et pour le meilleur. L’amour est là…

 

 

LA TEMPÉRANCE : La Tempérance et La roue de fortune ne sont pas sur la même longueur d’onde. Cette première tout en retenue, intériorisation vient contrarier la dynamique de La roue de fortune. Elle lui demande de ralentir un peu, voire beaucoup afin de mieux approfondir les choses. La roue de fortune ne sait pas se poser, s’installer. Sentimentalement, ce peut être pour elle le temps d’un engagement sincère et durable, d’où des concessions à faire. La Tempérance à sa droite : on est prêt à changer de rythme, de vie, à laisser une place à l’autre. À sa gauche : on évite, on contourne les vraies questions, c’est la fuite en avant.

 

 

LE DIABLE : « Ne pas jouer avec le feu », c’est à cela que Le Diable confronte La roue de fortune. Cette dernière parviendra-t-elle à résister à ses démons intérieurs ? À ne pas se laisser dominer par ses pulsions qui pourraient lui faire perdre gros, très gros ? Pas facile, passage délicat pour elle, mais ô combien libérateur si elle fait le(s) bon(s) choix. C’est aussi le moment d’entreprendre un travail subtil sur le jeu des énergies sexuelles : yoga, tantrisme, etc. Le Diable à la droite de La roue de fortune : le combat est difficile et nécessite d’être aidé (psychothérapie – psychanalyse – voie spirituelle…) À sa gauche : les désirs sont fortement refoulés et œuvrent en sourdine. L’équilibre acquis peut basculer à tout instant…

 

LA MAISON DIEU : ces deux lames ont en commun « la fracture du temps ». La Maison dieu vient bousculer La roue de fortune, estimant qu’elle patine, tourne sur elle-même sans rien produire. C’est à une sorte d’électro-choc qu’elle la soumet. Si La roue de fortune a des arguments pour répondre aux pressions de l’arcane XVI, par contre, elle n’est pas disposée à tout abandonner, à faire la table rase. Par conséquent, La roue de fortune est devant un ultimatum : ça passe ou ça casse. La Maison Dieu a la droite de La roue de fortune : on affronte, voire essuie les plâtres mais avec la possibilité de reconstruire la relation. À sa gauche : c’est la foudre qui va s’abattre faute d’anticipation et de courage.

 

L’ÉTOILE : L’Étoile c’est l’expression de la beauté et de son exaltation. Son approche peut s’avérer à double tranchant. Soit La roue de fortune parvient à sublimer cette rencontre, à dépasser ses propres désirs pour accepter, épouser ceux de l’autre, soit elle se laisse entraîner par ses pulsions ô combien fortes et c’est le voile des illusions qui se déploie à nouveau avec toutes ses conséquences. L’Étoile à la droite de La roue de fortune : la lucidité résiste et on établit un équilibre dans la relation. À sa gauche : la pression est trop forte et on la fuit. Mais pour combien de temps ?

 

LA LUNE : lorsque La Lune perce le ciel de La roue de fortune, celle-ci est en proie aux émotions les plus fortes, les forces de l’inconscient prennent les commandes. La roue de fortune est envahie par des fantasmes, tous ses sens sont en alerte, etc. Dire qu’elle est à fleur de peau est un doux euphémisme. Mais La Lune l’oblige aussi à accepter sa part féminine, à laisser libre cours à son intuition et ses sentiments. Si le sujet est en couple, celui-ci peut connaître un flottement. Une naissance imprévue est possible aussi. À gauche ou à droite de La roue de fortune, La Lune annonce la fertilité, la créativité et sur tous les plans.

 

LE SOLEIL : l’éblouissement ! Le Soleil exacerbe la puissance et la vitalité de La roue de fortune. Elle n’a plus conscience de ses limites, emportée qu’elle est par sa passion et son besoin de se dépasser. L’ego est fort, de trop d’où des risques de tension dans la relation. Si le sujet est seul, il fait trop d’ombre aux autres et les fait fuir. D’où une solitude sentimentale difficilement supportable. Le Soleil à la droite de La roue de fortune : on veut bien faire, on croit bien faire, mais c’est mal quantifié. À sa gauche : on est poussé par une force que l’on a du mal à comprendre. Une prise de recul semble nécessaire.

 

LE JUGEMENT : avec Le Jugement, La roue de fortune fait son autocritique. C’est le moment de jouer cartes sur table, de faire le point sur son parcours. Pour ce faire, La roue de fortune doit se fixer, mettre en pause ses objectifs afin de savoir précisément où elle en est et où elle veut aller. La vie sentimentale du sujet peut se trouver au point mort, rien ne va mal mais le désir n’y est plus. Que faire ? Le Jugement à la droite de La roue de fortune : la prise de décision est proche et constructive. À sa gauche : l’heure est encore à l’hésitation, on espère qu’avec le temps les choses s’arrangeront. Mais…

 

LE MONDE : Le Monde et La roue de fortune expriment le voyage à la fois intérieur et extérieur, et l’un n’exclue pas l’autre. Une évolution se met en place progressivement et La roue de fortune sait qu’elle aborde un cycle de sa vie déterminant et crucial. La vie sentimentale du sujet s’inscrit dans l’harmonie, les affinités avec son partenaire sont belles et fortes. L’amour peut se rencontrer, se vivre ailleurs que le lieu de résidence, d’où l’importance du voyage, du déplacement. Ces deux lames symbolisent aussi une très belle évolution spirituelle. Le Monde à la droite de La roue de fortune : la voie du bonheur est devant soi, le sujet rayonne. À sa gauche : le sujet se sent protégé, il croit en lui et en sa destinée, et il n’a pas tort.

 

LE MAT : avec Le Mat, la foulée de La roue de fortune se règle sur un pas en avant et un pas en arrière. La roue de fortune ne sait plus quelle voie emprunter, elle vit un tiraillement terrible qui provoque en elle une profonde instabilité. La vie du sujet se trouve bouleversée à cause de sa valse-hésitation, de ses craintes. S’il doit se décider pour une vie à deux, il ne se sent pas prêt à franchir le pas. D’où l’envie de tout plaquer et d’aller voir ailleurs. Si Le Mat est à la droite de La roue de fortune : la déroute, la panique tendent à gagner la partie. C’est du sauve-qui-peut la vie ! À sa gauche : le sujet a les moyens de surmonter ce passage à condition de tirer un trait sur son passé…

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Le tarot de l’art d’aimer : La Force

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

LA FORCE - Arcane XI

 

PRÉSENTATION

Cette lame renferme un paradoxe. Nous voyons une femme qui maintient ouverte et avec aisance la gueule de ce qui semble être un lion sans avoir recours à la force. Se joue ici une dialectique de La Force qui s’éprouve en celle-ci pour la mieux dépasser. Cette femme, sûre de ses moyens, s’oriente vers la gauche, c’est-à-dire le psychisme, l’intuition, la féminité, etc. Ainsi, La Force affirme la maîtrise des pulsions animales par la puissance des énergies supérieures, c’est-à-dire que le stade de l’animalité est, non pas écarté, occulté, mais intégré et dépassé. La saisie de l’animal se situe sur le plan pelvien, région de l’énergie sexuelle.

Sa coiffe en forme de lemniscate symbolise l’infini et souvenez-vous que cette coiffe nous l’avons déjà rencontrée chez Le Bateleur, premier arcane du tarot. Ce rappel pour signifier que nous sommes à mi-parcours de la quête initiatique, à la onzième étape d’un chemin qui en comporte vingt-deux.

La Force est la première lame qui n’a pas de représentation du sol, le pied qui dépasse de la robe bleue ne s’appuie sur rien. Ceci indique la pureté de son émanation et sa capacité d’auto-régénération. C’est en quelque sorte une pure énergie.

La Force nous enseigne à ne pas contourner, condamner d’emblée ce qui fait entrave à notre route mais à faire corps avec afin d’en analyser les mécanismes et comprendre le pourquoi de leur manifestation.

 

 SA FAÇON D’AIMER

La passion mène la danse ! Si La Force est chaleureuse, expansive sur le plan amoureux, elle n’en reste pas moins compliquée.

La passion et la raison ne font pas bon ménage et le sujet risque de traverser une période délicate. S’il est déjà en couple, un besoin de changement, de renouveau peut se manifester de façon impérieuse. Si les deux partenaires sont sur la même fréquence, la relation aura alors toutes les chances de durer et d’évoluer mais, dans le cas contraire, il risque d’y avoir de la tension dans la relation et des discussions orageuses… Pour les célibataires, la sensualité, le côté charnel l’emporte d’où une extrême difficulté à pouvoir se stabiliser dans une relation durable.

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Force et Le Bateleur jusqu’à La Roue de fortune, lire les études précédentes.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA FORCE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Autrement dit, à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LE PENDU : Ah ! La valse des sentiments, parfois des regrets. En présence de cet arcane, La Force chancelle sur ses assises, ce sur quoi elle s’est édifiée se dérobe. Le Pendu l’oblige ainsi à se poser les bonnes questions, à réviser ses certitudes… Autrement dit, l’amour lui fait perdre pied, et La Force n’aime pas perdre le contrôle. Le Pendu à la gauche de La Force : tout est clair, « conscientisé », elle recouvre peu à peu « ses esprits ». À sa droite : les convictions restent fortes, elle résiste à ses sentiments, mais pour combien de temps ?

 

L’ARCANE SANS NOM : La Force va mener un combat. Contre qui ? Contre quoi ? Tout dépend du contexte. Mais une chose est sûre : une partie de cette lutte se mènera contre elle-même. Avec la lame XIII, La Force prend conscience qu’elle peut être sa pire ennemie. Dans le domaine des sentiments, de l’amour, cette rencontre évoque la fin d’une relation et l’annonce d’une nouvelle. C’est un dénouement nécessaire, presque incontournable. L’arcane XIII à sa gauche : La Force a les commandes, c’est elle qui enclenche le processus. À sa droite : Le passé peut la rattraper, ce qui n’a pas été totalement clarifié, elle devra donc en accepter les conséquences.

 

LA TEMPÉRANCE : La Force n’est pas l’adepte des alternatives, des atermoiements, elle affronte et avance. La Tempérance lui demande de ralentir le pas, de prendre du recul. La Force doit apprendre à faire du temps un allié, et ça va à l’encontre de ses principes, de sa nature. Elle, si passionnée, traverse ou va traverser une situation sentimentale qui va lui tenir la dragée haute. Quelle leçon ! La Tempérance à sa gauche : prise de conscience, elle s’adapte et modifie sa vision des choses. À sa droite : les résistances sont grandes, La Force s’acharne, s’oppose. Mais est-ce la bonne attitude ?

 

LE DIABLE : La Force et la puissance des désirs. Le Diable l’invite à davantage les connaître, à ne pas résister à l’appel des sens. Soit La Force lâche prise soit elle tente de sublimer cette part instinctive. Lutte intérieure complexe qui ne sera pas sans conséquence sur sa vie sentimentale. Une rencontre peut remettre tout en question, provoquer un trouble et bouleverser ses propres valeurs. Le Diable à la gauche de La Force : elle comprend et fait corps avec son désir. À sa droite : risque de refoulement avec toutes les conséquences que cela sous-tend.

 

LA MAISON DIEU : La rencontre de ces deux arcanes n’est pas l’indice du calme, de la sérénité. En présence de l’arcane XVI, La Force risque de vivre de grands tumultes. Son besoin de tout contrôler est mis à rude épreuve, elle doit prendre sur elle pour éviter d’en arriver à des situations extrêmes. Ce peut être aussi l’annonce du coup de foudre qui remettrait tout en question… La Maison-Dieu à la gauche de La Force : tout est vécu avec une parfaite lucidité, La Force domine la situation. À sa droite : vite et bien n’ont jamais fait bon ménage, La Force est trop sûre d’elle-même, attention…

 

L’ÉTOILE : Au contact de L’Étoile, La Force baisse un peu sa garde, goûte une certaine insouciance, c’est la joie de vivre. Elle se sent libre, et rien ne peut l’empêcher de faire ce qu’il lui plaît. Et c’est précisément là que le bât blesse. Ce sentiment d’être au-dessus de tout, que rien ne lui résiste peut la conduire à des excès en tout genre… et pas des moindres. Sa vie sentimentale pourrait donc passer par des hauts et des bas vertigineux. L’Étoile à sa gauche : un aveuglement, une mauvaise appréciation des situations ne sont pas à écarter. À sa droite : la tentation est présente, elle parvient à les dominer, mais pour combien de temps ?

 

LA LUNE : Ce duo parle de la puissance des émotions. La Force dans ce domaine n’est pas à son aise. Pourtant La Lune l’invite à découvrir sa part féminine, à ne pas étouffer sa sensibilité, à libérer sa créativité qui est grande. Cette rencontre pour aussi opposée qu’elle semble apparaître de prime abord peut, si La Force s’abandonne, donner naissance aux plus belles promesses. Naissance, mariage, réalisation à deux d’un rêve qui semblait impossible, etc. La Lune à sa gauche : La Force va peu à peu se révéler et se réaliser. A sa droite : les forces de l’inconscient pulsent en elle, l’obligeant, bon an mal an, à se remettre profondément en question.

 

LE SOLEIL : La rencontre de deux silex d’où jaillit l’étincelle. Ces deux arcanes symbolisent le feu qui irradie, illumine et purifie. C’est la puissance vitale, ignée qui engendre la vie dans son plein éclat. La grandeur, la fierté, un sens moral guident les actions et les choix de La Force. L’amour part du cœur et y retourne, sans cesse, tel un foyer inépuisable. C’est l’amour avec un grand A. La barre est donc placée haut, très haut, et il n’est pas toujours facile de l’y maintenir. À droite ou à gauche de La Force, Le Soleil lui évite tout écart, et l’invite à se dépasser sans cesse.

 

LE JUGEMENT : passage délicat pour La Force. Il arrive toujours un temps où il faut se faire face, analyser son parcours, ses actes, etc. Le Jugement contraint La Force à devoir en passer par là. Pratiquer l’introspection n’est pas dans ses attributs, et La Force va devoir accomplir un effort prodigieux pour y parvenir. Expérience essentielle qui marquera la suite de sa vie. À l’issu de ce plongeon en soi, la vie amoureuse de La Force s’en trouve modifiée car ses valeurs ne sont plus les mêmes. Le Jugement à sa gauche : La Force vit ce passage avec prudence et patience. À sa droite : l’ego se débat, La Force a du mal à céder sur ses convictions, etc.

 

LE MONDE : Selon le parcours de La Force et sa situation présente, sa rencontre avec Le Monde peut s’avérer à double tranchant. Soit c’est la marque d’une accentuation de son ambition, de son besoin de dominer, de contrôler tout ce qui l’entoure, soit, c’est la spiritualité qui s’installe de plus en plus dans son existence. Sur le plan sentimental, le cœur est enclin à vagabonder, à goûter les plaisirs de l’amour dans ses plus grandes et intenses variétés d’expression. La stabilité, si elle est recherchée n’en reste pas moins fragile… À droite ou à gauche de La Force, Le Monde la pousse à une extériorisation de plus en plus importante. Reste à savoir quelle voie désire-t-elle emprunter ?

 

LE MAT : Tout lâcher, partir, explorer, découvrir. C’est à cela que Le Mat invite La Force. Celle-ci sent que quelque chose ne va plus en elle et par voie de conséquence dans sa vie en général. Partir ? Oui, mais où et le puis-je ? Telles sont les questions que se pose La Force. Si elle est seule, la réponse est plus simple. Mais, si partenaire il y a, la réponse est infiniment plus complexe. Ne pas céder au désir de tout rompre du jour au lendemain et peu importe sa situation actuelle. Le Mat a la gauche de La Force : l’envie de tout plaquer est grande, mais la raison dicte le contraire. À sa droite : des événements inattendus peuvent l’aider à se positionner et à trouver la solution idéale.

 

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Pendu

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 Le Pendu - Arcane XII

 

 

PRÉSENTATION

Avec l’arcane XII — Le Pendu —, nous abordons la seconde étape du Tarot. Tout d’abord, ce n’est pas seulement le personnage qui est renversé mais l’ensemble du paysage avec lui. De fait, c’est la vision des choses, les perspectives qui s’inversent. Par cette position, le personnage se place entre deux mondes, deux dimensions, le ciel et la terre, sans pour autant opérer un choix définitif pour l’un ou pour l’autre. Dans cette posture, le sang descend à la tête et le sang est analogiquement associé au feu. Le Pendu vit les choses en totale conscience.

Le Pendu rappelle que nous ne sommes pas encore totalement libérés de certaines attaches qu’elles soient affectives, matérielles, intellectuelles ou tout autre forme de conditionnement. Ces liens ralentissent pour ne pas dire handicapent notre évolution. Le fait d’être pendu par le pied (le talon) sous-entend l’idée de sacrifice, de difficulté, de dénuement, de dépendance vis-à-vis de tout ce qui nous entoure. Un processus de lenteur, de maturation s’impose.

Pourtant, ce personnage, malgré l’inconfort que provoque sa position, s’abandonne avec sérénité à sa condition. Sa jambe droite repliée derrière la gauche et ses mains derrière son dos rappellent le glyphe du Grand Œuvre : un triangle pointe en bas surmonté d’une croix. Le rouge des jambes et des bras indique l’action et la volonté qui s’exercent intérieurement à des fins de réalisations. Les neuf boutons du plastron cousus sur une bande blanche (couleur de la pureté et de la méditation) font un rappel à l’arcane VIIII l’Hermite pour insister sur la haute valeur du sens accordé à l’intériorisation et à la vision ; il faut que cette dernière soit à la fois intérieure (message de L’Hermite) afin de nous donner accès à l’envers des choses (posture du Pendu). En conclusion, Le Pendu pose cette question : « Êtes-vous prêt à faire le sacrifice de ce en quoi vous avez toujours cru pour accéder à un autre niveau de conscience ? »

 

SA FAÇON D’AIMER

Il ne sait pas très bien ce qu’il désire. Il fait du sur place alors que sa situation exige qu’il fasse un choix. Autant dire que sa vie sentimentale est complexe car il a du mal à formuler les bonnes questions. Souvent attaché à une ancienne relation dont il ne parvient pas ou si mal à se défaire, ce qui rend impossible la création d’une nouvelle union. La mémoire étant l’obstacle à abattre… Ses désirs le tiraillent et ils se laissent mener, balloter par eux. Le plaisir des sens peut prendre aussi le pas sur les sentiments et l’entraîner à vivre des relations instables, insensées quand elles ne sont pas destructrices. Dans sa relation amoureuse, des états d’âme viennent perturber l’harmonie ; après des débuts heureux, celle-ci passera par une période d’instabilité, de mise à l’épreuve des sentiments de chacun. Le Pendu est en fait salutaire pour des relations à caractère intellectuel, spirituel, mais dès que les sentiments s’en mêlent, un manque de réalisme se manifeste.

 

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Pendu et Le Bateleur jusqu’à La Force, lire les études précédentes.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA FORCE RENCONTRE :

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos. Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE PENDU RENCONTRE :

 

L’ARCANE SANS NOM : un changement urgent de cap s’impose pour Le Pendu. L’arcane sans nom lui demande de prendre une décision ferme et définitive. Il doit rompre, trancher net s’il veut s’en sortir. Dans le cas contraire, une dévalorisation de soi en découlerait. Cette rencontre est très positive pour Le Pendu car L’Arcane XIII peut le délivrer des entraves, des contraintes qu’il supporte depuis trop longtemps dans sa vie personnelle. L’Arcane sans nom à la droite du Pendu : la prise de décision est imminente, la libération est proche. À sa gauche : encore des hésitations, mais les événements le contraindront à agir. Dans un cas comme dans l’autre, l’état présent ne peut durer…

 

 

LA TEMPÉRANCE : que d’incertitudes ! Ça cogite, cogite mais ça n’avance pas. La prudence de La Tempérance n’est pas faite pour aider Le Pendu à se décider. En revanche, cet arcane lui apporte une sérénité, un calme intérieur qui favorise la réflexion. La passion, la colère se taisent. Le Pendu prend davantage d’assurance, le trouble cède sa place au discernement. En cas de doute sur ses sentiments, Le Pendu va réussir à mieux les définir. La Tempérance à la droite du Pendu : la lucidité s’installe et les perspectives se dégagent peu à peu. À sa gauche : trop pris par ses émotions, Le Pendu se sent perdu. Il lui faut du temps et de la solitude pour faire la part des choses.

 

 

LE DIABLE : Ah ! Le feu des plaisirs. Toucher à ce qui est défendu, Le Pendu se sent attiré par sa part d’ombre qui le hante. Mais saura-t-il rester maître de ses pulsions ? Là est la tentation du Diable. S’il est seul, rien ne l’empêche d’aller jusqu’au bout de ses fantasmes, c’est une expérience qui peut le grandir. Mais s’il est dans une relation, ça se complique singulièrement. Jouer la carte de la transparence n’est pas sans risque non plus… Sur un plan spirituel, cette association nécessite un rééquilibrage des énergies à la fois physiques et psychiques. Le Diable à la droite du Pendu : il s’affronte et se sent apte à lutter contre ses démons intérieurs. À sa gauche : chassez le refoulé et il revient au galop. Une prise de conscience s’impose.

 

 

LA MAISON DIEU : cet arcane qui rencontre Le Pendu peut se traduire par le principe de réalité qui s’impose bon an mal an. Le Pendu n’a pas d’autre alternative que de trouver une solution et vite. Il doit tout régler dans l’urgence et ça ne fait qu’accentuer son angoisse et sa crainte de mal agir. Les événements semblent se précipiter et ne lui laissent que peu de marges de manœuvre. Le Pendu est bel et bien pris par les contingences, le jeu de la réalité. Cela peut marquer la fin brutale d’une relation ou la naissance d’une nouvelle qui le chamboule totalement. Dans un cas comme dans l’autre, il perd pied. La Maison Dieu à sa droite : il essaie tant bien que mal de faire face, de sauver ce qui peut l’être. À sa gauche : c’est la déferlante avec tout son lot d’imprévus.

L’aspect positif de cette association, c’est que Le Pendu se libère volontairement ou involontairement de ce qui le handicape. Mais il y laisse des plumes.

 

 

L’ÉTOILE : après le tumulte de La Maison Dieu, la douceur est la bienvenue. Mais attention car cette rencontre est ambiguë. Le Pendu peut se laisser aller à des rêveries, échafauder des projets tous aussi irréalisables les uns que les autres. Merveilleuse utopie que lui offre L’Étoile ! A contrario, une hyper lucidité prend place et le conduit à prendre des décisions, lesquelles seront heureuses. Cela peut marquer la naissance d’un nouvel amour qui lui donne des ailes et lui remet les pieds sur terre. L’Étoile à sa droite : les perspectives sont heureuses et il en est conscient. À sa gauche : manque de réalisme, il brode. Mais le changement positif n’est que retardé. Ça lui demande davantage d’efforts.

 

 

LA LUNE : c’est la rencontre du langage des émotions, des sentiments, tout est à fleur de peau. Le Pendu se sent inspiré, son intuition n’a jamais été aussi juste, mais il n’a pas la force d’incarner, de concrétiser ses désirs. La Lune ne lui en donne pas les moyens. Il lui faut donc fournir de gros efforts pour sortir de cet état à la fois riche dans ce qu’il recèle et stérile par son indolence, son immobilisme. On est tenté de dire que Le Pendu rêve sa vie au lieu de vivre son rêve. D’où un état confusionnel où plus personne ne sait exactement où elle en est. Ce qui tend à fragiliser la relation. Si naissance d’un nouvel amour, celui-ci est indécis, rien n’est clairement formulé, c’est le non-dit, il faut tout deviner. À droite ou à gauche, c’est l’indécision absolue.

 

 

LE SOLEIL : cet arcane éclaire ou éblouit Le Pendu. Il peut avoir une prise de conscience de son état peu enviable et agir pour clarifier les choses. C’est le stade de l’éclairement, voire de l’éclaircissement. Ou une idée nouvelle, une rencontre inattendue bouleversent l’ordre des choses et il se laisse entraîner dans cette aventure sans en avoir peser le pour et le contre. C’est l’état de l’éblouissement, voire de l’aveuglement. Par conséquent, Le Pendu a tout intérêt à prendre du recul, ne pas voir trop grand sans pour autant assombrir les choses. Pas facile pour lui qui tangue sans cesse entre deux idées, deux émotions, deux amours, etc. Le Soleil à sa droite : il fonce, il est impatient, avec tous les risques que cela sous-tend. À sa gauche : il s’accorde du temps pour ne pas retomber dans les mêmes travers. Il mûrit…

 

 

LE JUGEMENT : la volonté d’« en-haut » se penche sur Le Pendu. C’est un passage déterminant pour lui. Soit il est apte à accueillir et apprécier à sa juste valeur ce que la vie lui offre, soit il passe à côté et il s’inscrit dans un sillage qui ressemble à ce que d’aucuns nomment la fatalité. Autrement dit, il prend son destin à bras le corps ou il le subit et va selon les aléas de son existence. Cette association indique également la fin d’une situation (juridique, administrative) que Le Pendu traîne depuis longtemps. Le verdict tombe… Le Jugement annonce aussi la rencontre amoureuse susceptible de transformer sa vie. Le Jugement à sa droite : il se recentre et se libère de ses œillères. À sa gauche : il compte trop sur la providence. A-t-il raison ? Avec Le Jugement, c’est possible. Mais quand ?

 

 

LE MONDE : rencontre qui a le pouvoir de tout remettre dans l’ordre. Le Monde vient en soutien et Le Pendu voit sa situation se renverser positivement et progressivement. Mais ce changement demande de l’exigence, de la constance, ce que Le Pendu ne possède pas. Il doit donc se prendre en main et rectifier son comportement, ses habitudes, etc. Le Monde lui enseigne que l’on n’a rien sans rien. Cette association annonce une belle transformation de vie, des satisfactions qu’elles soient matérielles, spirituelles, sentimentales. Le Pendu voit son horizon se dégager pour laisser place à plus de lumières, de chaleur. Le Monde à sa droite : un voyage plus ou moins lointain peut lui apporter beaucoup. A sa gauche : son intuition est bonne et il suit sa voix intérieure.

 

LE MAT : cette association parle du lâcher-prise. Le Mat demande au Pendu de ne plus livrer bataille de façon désordonnée. Il lui propose de regrouper ses énergies et de faire le point sur ses forces et sur ses faiblesses. Cette association indique l’aide d’une intervention extérieure, voire « supérieure ». Le Pendu est invité à se mettre à sa propre écoute, suivre sa petite voix intérieure. Comme le dit l’adage : c’est lorsque le disciple est prêt que le maître se manifeste. Le Pendu a donc devant lui toutes les chances pour se réaliser socialement et/ou sentimentalement. Pour cela, il devra se remettre en question sur de nombreux points qu’il considère pour acquis. Le Mat à sa droite : Le Pendu ne peut tout réaliser seul, il a besoin d’appuis, de conseils. À sa gauche : c’est le contraire, il compte trop sur ses propres forces. D’où des égarements passagers.

Cet article Le tarot de l’art d’aimer : Le Pendu est apparu en premier sur Fabrice.

Le tarot de l’art d’aimer : L’Arcane sans nom

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

L'Arcane sans nom - Lame XIII

 

PRÉSENTATION

Dans de nombreux Tarot, L’Arcane XIII est baptisé La Mort. Si l’idée de fin est sous-jacente dans cet arcane, le fixer ainsi en lui attribuant un nom balise son champ d’expression et limite l’analyse de son contenu. Pourquoi cette lame n’a-t-elle pas de nom ? N’oublions pas que nommer c’est assigner un code et de là toute une modalité d’action afférente à cette identité. Dans les doctrines liées à l’occultisme, connaître le nom, le prononcer avec précision permet d’exercer un pouvoir sur l’être ou sur l’objet. Dans certains rites initiatiques, lorsque l’impétrant a passé avec succès les étapes de l’initiation, on lui souffle à l’oreille un nom qui sera désormais sa nouvelle identité, marquant ainsi sa renaissance sur un nouveau plan de conscience et partant de là sa rupture radicale avec tout ce qui a constitué son identité antérieure. Le squelette néantise toutes notions de races, de sexes, d’identité puisqu’il représente l’essence physique de l’homme, sa partie non visible à l’œil nu. Par conséquent, L’Arcane sans nom ne symbolise pas la mort dans le sens radical du terme mais un changement de carnation.

Observons la lame : le squelette est actif, il n’est pas figé par une absence de vie, bien au contraire, il avance, il fauche mais en direction du passé, c’est-à-dire qu’il exige que nous mourions à ce qui nous a édifiés jusqu’à cet instant primordial. Il faut donc rompre, trancher nos racines pour faire peau neuve. Sa colonne vertébrale se compose de germes de blé ce qui démontre bien son aspect fertile. Le manche de la faux est jaune pour insister sur la valeur sacrée, solaire de l’acte et la lame rouge exprime à la fois le feu qui purifie et le sang, principe de vie.

Son pied gauche n’est pas visible. Est-il enfoncé dans la terre ou est-il tranché ? Ce pied droit fait le pendant du pied gauche de l’arcane précédent Le Pendu en ce sens que se libérant totalement de l’emprise de ses racines, les forces de régénérations préparent sa future renaissance et donc son avenir. De plus, le fait que le pied soit enfoncé dans la terre noire, la matéria prima démontre bien l’opération alchimique de transformation et de sublimation.

Le message que nous délivre l’Arcane sans nom est le suivant : « N’ayez pas peur de la mort, mais mettez à mort vos peurs. »

SA FAÇON D’AIMER

Cet arcane marque une fin, un divorce, une rupture brutale ressentie douloureusement. Le sujet a le sentiment de mourir tant sa souffrance est grande. L’idée du « plus rien ne me rattache ici bas » pourrait le conduire à commettre l’irréparable, par exemple. Mais cet arcane exprime une force de renaissance, de renouveau remarquable. Malgré la souffrance inhérente à cet arcane, la force de l’amour peut à elle seule aider le sujet à recouvrer la pulsion de vie. L’arcane sans nom est lié aussi aux pulsions. Si la personne sort d’une histoire sentimentale douloureuse, dans ce cas, L’Arcane sans nom, annonce la rencontre à venir d’un nouvel amour et de là la renaissance de cette personne par la magie de l’amour. Mais avant ça, il est nécessaire d’avoir opéré un travail intérieur suffisant afin d’éradiquer tout ce qui peut faire entrave à un futur lumineux.

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre L’arcane sans nom et Le Bateleur jusqu’au Pendu, lire les études précédentes.

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’ARCANE SANS NOM RENCONTRE :

 

LA TEMPÉRANCE : La Tempérance demande à L’Arcane sans nom de procéder à sa propre autocritique, de faire en priorité « un balayage en soi. » Pour cela, du temps est nécessaire afin de bien peser le pour et le contre. L’association de ces deux arcanes annonce une ouverture vers la sérénité, le calme intérieur. Sur le plan sentimental, c’est le retour à des sentiments plus stables, mieux acceptés. Mais ce peut être aussi la nécessité de faire le point, de marquer un temps d’arrêt afin de laisser place au discernement. Sinon, la rupture risque d’être brutale. La Tempérance à la droite de L’Arcane sans nom : manque de lucidité, on tire sur la corde et le temps renforce les tensions. À sa gauche : prise de conscience menant à un éclaircissement. Le pire peut être évité…

 

LE DIABLE : C’est la lutte des pulsions ! Le Diable et L’Arcane sans nom partagent des vues communes mais pas les mêmes objectifs. D’où des tensions intérieures terribles, un combat en soi de tous les instants. La séduction du Diable parviendra-t-elle à ses fins au point de faire perdre pied à L’Arcane sans nom ? Pas si sûr ! L’Arcane sans nom a pour lui la force nécessaire pour mettre un terme radical à ce qui le tourmente. Sentimentalement, c’est la passion infernale : amour/haine. Qui l’emportera ? Ne faut-il pas trancher une fois pour toutes pour se libérer totalement de l’emprise ? Le Diable à la droite de L’Arcane sans nom : le désir domine et demande à être affronté ou vécu jusqu’au bout, et peu importe l’issu. À sa gauche : les forces sont égales. Une harmonie est possible au prix d’un important lâcher-prise.

 

LA MAISON DIEU : Ça n’est pas l’annonce de la tranquillité, loin de là ! La Maison Dieu provoque, oblige à faire face à la réalité. Astrologiquement, c’est la rencontre d’Uranus (lame XVI) et de Pluton (Lame XIII). C’est donc à la fois la crise intérieure qui a des répercussions sur la vie en général. La couronne de la tour qui s’ouvre marque la puissance psychique qui demande à trouver une nouvelle orientation, à s’incarner autre par L’Arcane sans nom. Le sujet n’a pas d’autre alternative que de revoir de fond en comble ses valeurs et ses choix : professionnels, affectifs, amoureux, etc. Étape délicate qui réclame une grande prudence. La Maison Dieu à la droite de L’Arcane sans nom : les événements le contraindront à devoir prendre des décisions radicales. Ce peut-être le coup de tonnerre, la nouvelle qui fait tout chanceler. À sa gauche : le sujet agit au lieu de subir. Il se montre inflexible et peu enclin aux compromis. Il en va à ses yeux « du prix à payer. »

 

L’ÉTOILE : rencontre ô combien délicate ! Ce n’est pas de lucidité qu’il s’agit mais d’extra lucidité. Avec L’Etoile, L’Arcane sans nom parvient peu à peu à se délivrer de ses entraves, du fardeau qu’il traîne depuis trop longtemps. C’est en quelque sorte la fin des illusions. Mais lesquelles ? Sur le plan amoureux, ce peut être le moment où le sujet s’aperçoit que ses sentiments ne sont plus ce qu’ils étaient et qu’il convient d’apporter un réajustement. Autrement dit, remise en question sur soi ou rupture. Eh oui, L’Etoile, la porteuse d’espoir, doit en passer par un sacrifice imposé par L’Arcane sans nom. A droite ou à gauche de L’Arcane sans nom, L’Etoile marque une libération vers un nouvel équilibre. Cette libération peut être vécue plus (à gauche) ou moins (à droite) douloureusement.

 

LA LUNE : La Lune, émotive et à fleur de peau, n’aime pas croiser la route L’Arcane sans nom. Ce dernier à contrario est attendri par elle. Cette association favorise l’intuition. La possibilité d’accéder aux couches les plus profondes de la psyché annonce bien des découvertes et des changements importants. Pour un couple, cela peut marquer une naissance dans l’acception large du terme (en cas de grossesse, celle-ci sera à surveiller). Sur un autre plan, toute la part affective du sujet est considérablement concernée : liens familiaux, relations avec les enfants, etc. Des risques de coupures pour ne pas dire de blessures affectives sont probables. La psychanalyse associe ces deux lames au complexe d’Œdipe. La Lune à droite de L’Arcane sans nom : Le sujet fait face à ses choix et aux souffrances qui en découlent. À sa gauche : Valse hésitation, les sentiments l’emportent, le sujet ne se décide pas.

 

LE SOLEIL : La puissance ignée (Le Soleil) et la force structurelle (L’Arcane sans nom). Deux énergies œuvrant chacune dans des directions opposées mais tendues vers le même objectif : la quête de la vérité. Le manche de la faux de la lame XIII est jaune donc porteur de valeurs solaires et c’est sur celles-ci que L’Arcane sans nom prend appui pour avancer. La rencontre de ces deux arcanes parle d’un processus d’élucidation, d’éclaircissement grâce à une prise de conscience aiguë et intransigeante. En psychanalyse on associe ces deux lames au complexe d’Electre. Sur le plan sentimental, cela marque une remontée vers la lumière, la possibilité d’incarner la beauté et le langage du cœur. Le Soleil à droite de L’Arcane sans nom : le sujet n’est pas encore conscient des réels enjeux, il est encore le jouet de tourments qui l’empêche de trouver la solution qui est pourtant à sa portée. À sa gauche : « Eurêka, j’ai trouvé ! » Tout s’éclaire, c’est la libération.

 

LE JUGEMENT : Cette lame demande à L’Arcane sans nom de se rattacher au « principe supérieur » en l’absence duquel nulle libération n’est possible. Autrement dit, Le Jugement place la barre haut, très haut. L’Arcane sans nom doit donc procéder à une autocritique absolue et impitoyable. Pour un couple, cela peut marquer une étape cruciale qui réclame une probité et un courage à toute épreuve. Chacun doit reconnaître ses torts ou alors la brèche ne cessera de s’élargir… Phase délicate mais nécessaire pour repartir sur des bases nouvelles. L’association de ces deux lames parle aussi de l’heure dernière, symbolique ou non. Se mettre à sa propre écoute s’impose. Le Jugement à droite de L’Arcane sans nom : on reste ferme sur ses positions. Sûr de soi. Il y a là un déni de la réalité avec toutes les conséquences qui s’ensuivront. À sa gauche : on accepte sans se résigner, on affronte et s’affronte. L’aboutissement sera salvateur.

 

LE MONDE : Que ce soit sur le plan spirituel ou le plan matériel, la rencontre de ces lames est prometteuse d’une très belle évolution. Le personnage central de la lame XXI est de couleur chair tout comme celui de la lame XIII. Ce même personnage de la lame XXI adopte la même position que Le Pendu (lame XII) mais à l’endroit et libéré de ses liens. Tout ceci indique un renversement de situation, un équilibre qui s’installe à la suite d’épreuves qui ont transfiguré le sujet. Il en ressort transformé, d’aucuns diraient métamorphosé, ce qui est en adéquation avec la symbolique de L’Arcane sans nom, rattaché à Pluton. Le Monde à droite de L’Arcane sans nom : tout est compris, intégré, le sujet poursuit sa route car il s’est réconcilié avec lui et avec la vie. À sa gauche : de découverte en découverte, il avance vers sa réalisation. Mais gare à ne pas sauter d’étape.

 

LE MAT : L’arcane sans nombre (Le Mat) rencontre L’Arcane sans nom (Lame XIII). Crise d’identité. Besoin de s’arracher des contingences. C’est à la fois le dépouillement intérieur et extérieur. Le sujet pressent que « ça ne peut plus continuer ainsi ». Mais de quoi est constitué ce « ça » ? Grand moment de solitude. L’impératif est d’avancer coûte que coûte car l’immobilité est synonyme de fin, voire de mort. D’où un balayage nécessaire des valeurs, des sentiments, des certitudes, tout chancelle et donne le vertige. Peu importe le sens de la rencontre, ces deux arcanes se poursuivent. L’un pousse l’autre dans ses retranchements. Le Mat à droite de L’Arcane sans nom : des rencontres inattendues peuvent aider à la prise de décisions. Le sujet se sent protégé, aidé par une force invisible. À sa gauche : on perçoit clairement les choses et on n’hésite pas à trancher à la base s’il le faut. On ne compte sur personne car l’on sait intuitivement que la réponse est en soi.

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Interview radio Ici & Maintenant

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Enregistrement du 6 juillet 2016 de mon intervention sur radio Ici & maintenant dans le cadres de l’émission Santé et Spiritualité animée par Roxane.

Je tiens à remercier les animateurs et en particulier Roxane pour son accueil et sa subtile attention.

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Le tarot de l’art d’aimer : La Tempérance

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

temperance

 

 

PRÉSENTATION

La Tempérance est aussi appelée « L’ange solaire ». Ce nom est très évocateur. Après La Roue de Fortune, c’est le deuxième arcane du Tarot à posséder des ailes et celles-ci sont de couleur chair. Pourquoi ? Tout simplement pour rappeler sa dimension à la fois humaine et céleste. Le sol est jaune pour affirmer la valeur solaire et donc sacrée du plan sur lequel se situe La Tempérance. Elle symbolise la circulation des énergies et le mouvement physique et psychique. Il n’est que de regarder attentivement son vêtement pour voir les méandres qui représentent le flot des énergies.
 Sa chevelure bleue lui confère une haute qualification et la fleur rouge qui orne le haut de son front exprime son intense activité psychique.

La Tempérance nous invite au lâcher-prise, à abandonner les dernières contraintes qui nous rattachent encore au monde phénoménal. Pour l’instant, il est inutile d’assigner une orientation, un sens à ce que nous vivons ; La Tempérance c’est le Temps et l’Errance. Il faut donc intégrer cette nouvelle temporalité vers laquelle nous a conduits précédemment L’Arcane Sans Nom et pour cela accepter d’en être l’explorateur attentif.

La Tempérance exerce une maîtrise passive afin de parvenir à un équilibre intérieur et, pour prendre son nom au pied de la lettre, elle tempère. Son regard est orienté vers la droite en signe d’ouverture vers l’avenir, elle ouvre donc une nouvelle voie. Elle nous enseigne ceci : se méfier de l’éveil des pouvoirs car ceux-ci peuvent nous emprisonner à nouveau dans un cycle de dépendances et d’illusions. Raison et intuition peuvent et doivent cohabiter et s’aider mutuellement.

 

SA FAÇON D’AIMER

La Tempérance ne se laisse pas gagner par le feu de la passion, tout au contraire, elle s’en méfie, s’en garde. La jalousie, la possessivité ne font pas partie de sa panoplie amoureuse. Elle aime avec profondeur et discernement. Peu démonstrative, ses sentiments n’en sont pas moins forts et entiers. Tout est vécu avec une grande intensité intérieure. Ses relations sont constructives et sans heurt. La compréhension et l’intelligence ont raison de tout. La force de la relation et de l’amour repose à la fois sur de parfaites affinités et des objectifs similaires. Mais une trop forte cérébralité tend à gommer la sensualité, à la mettre en sourdine. Ce qui peut rendre la relation par trop platonique. Cela dit, si les partenaires le vivent sans conflits ni frustrations, dans ce cas, ils ont trouvé la bonne formule.

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Tempérance et Le Bateleur jusqu’à L’arcane sans nom, lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LA TEMPERANCE RENCONTRE :

 

LE DIABLE : dans le cheminement du tarot, Le Diable succède à La Tempérance. La rencontre de la tentation, du désir dans tout ce qu’il recèle de mystérieux et d’indomptable. La Tempérance voit ses assises chanceler, elle qui pensait avoir dépassé certains « états instinctifs » se voit de nouveau confrontée à eux. Aura-t-elle la force nécessaire de les vaincre, de les contrôler ? C’est la question que lui pose Le Diable. Sentimentalement, c’est l’opposition entre la raison froide et le feu du désir. De quel côté faut-il pencher ? La réponse n’est-elle pas dans la conciliation des deux ? Le Diable à la droite de La Tempérance : c’est avec une totale lucidité qu’elle discerne les enjeux. Le temps joue en sa faveur. Elle semble maîtriser le cours des choses. À sa gauche : attention aux illusions ! On se croit sorti d’affaire et l’on est rattrapé par d’anciens démons intérieurs. La sagesse est donc de mise. Il faut tempérer.

 

LA MAISON DIEU : la tempête après le calme. C’est ce que l’on serait tenté de dire lorsque La Tempérance rencontre La Maison Dieu. La situation n’est pas stable et nécessite de prendre du recul, de bien poser les termes, etc. Une grande force psychique est réclamée et il convient de bien la maîtriser afin de ne pas faire fausse route. Il arrive parfois qu’un changement d’orientation s’impose, que l’on soit contraint de revoir certaines valeurs que l’on croyait inaliénables. Cette rencontre est aussi intéressante pour les expériences psychiques, paranormales… Sur le plan sentimental, la relation risque de passer par des remous. Prudence et réflexion. La Maison Dieu à la droite de La Tempérance : tout est finement analysé, soupesé. La personne affronte avec circonspection. Elle tient la solution. À sa gauche : fortes puissances psychiques. Manque de maîtrise d’où des risques d’erreurs. Ne pas céder à l’impulsivité. L’intuition n’est pas toujours bonne conseillère.

 

L’ÉTOILE : la loi des affinités électives préside à la rencontre de ces deux arcanes. Ils ont beaucoup de points communs : la chevelure bleue, le regard pointé dans la même direction, et de l’eau sortant de deux amphores. Fin de la phase de tergiversations, d’indécisions pour La Tempérance. Elle sait à présent ce qu’elle doit faire, là où elle doit se diriger. Une grande élévation d’âme ressort de cette rencontre. Tout s’exprime à un niveau supérieur. L’entourage n’est pas toujours à la hauteur, ne perçoit pas réellement les vrais enjeux d’où un sentiment de solitude que peut ressentir le sujet. Mais cette solitude est bien vécue, exempte de toute frustration. L’Étoile à la droite de La Tempérance : les perceptions sont justes, claires, le sujet suit sa voie avec bonheur. Il se dégage des pesanteurs qui ont handicapé sa vie jusqu’à présent. Les êtres et les événements viennent à lui pour l’aider dans son évolution. À sa gauche : le temps devient de l’or, rien n’a été fait en vain. Le sujet sait qu’il est sur la bonne trajectoire. Mais de la patience lui est demandée. Il doit s’abandonner à sa voix intérieure…

 

LA LUNE : la valse des sentiments. L’âme vagabonde. La Tempérance connaît une phase de mélancolie. Le Lune la ramène loin en arrière, les souvenirs s’enchaînent avec leur cortège d’émotions plus ou moins agréables. Le sujet est à fleur de peau, un rien le déstabilise, le contrarie. Son intuition est forte, il ressent les êtres, les événements de façon inconsciente. Son imagination est décuplée et son inspiration aussi. Excellente rencontre pour la création et peu importe le secteur. Cela peut marquer aussi une naissance pour un couple : un enfant ou/et la relation se construit officiellement. La Lune à la droite de La Tempérance : manifestations d’états modifiés de conscience. Instabilité émotionnelle. Le sujet perçoit beaucoup de choses mais a du mal à y mettre de l’ordre, de la clarté. Ne pas laisser l’intuition prendre le pas sur la raison. À sa gauche : le passé est là mais ne pèse pas sur le présent. Le sujet contrôle ses émotions et sait faire la part des choses entre le rêve et la réalité. Grand discernement et intuition juste.

 

LE SOLEIL : lorsque Le Soleil se présente à La Tempérance, c’est le langage du cœur qui prévaut ! Ces deux arcanes offrent les plus belles perspectives. Dire que la lucidité est forte semble une évidence, mais c’est de ‘l’extra lucidité’ ! Les sentiments et la raison s’unissent pour le meilleur. Il en découle aussi une autorité, une sévérité car l’exigence est placée haut, très haut. Ces deux arcanes marquent la beauté, la pureté des sentiments, par conséquent tout ce qui tend à tirer vers le bas est radicalement balayé. « Toujours plus de lumière et d’amour » pourrait être la devise de ces deux lames. L’union amoureuse est belle, la relation basée sur la compréhension et le soutien mutuel, l’un éclaire l’autre. Nulle ombre au tableau. Sur le plan spirituel, cela marque aussi une évolution remarquable, l’illumination pour certains… Le Soleil à droite (étape à venir) ou à gauche (étape franchie ou sur le point de l’être) de La Tempérance, il est annonciateur des plus belles réalisations.

 

LE JUGEMENT : le face à face. Arrive toujours l’heure du ou d’un bilan. Le Jugement demande à La Tempérance de faire le point, de peser le poids de ses actes, de ses paroles. Phase d’autocritique en somme où rien ne doit être laissé de côté, c’est l’heure de la prise de conscience mais située à un niveau supérieur là aussi. Moments d’incertitudes, de flottements durant lesquels le sujet peut passer par des angoisses dues au sentiment de ne plus rien contrôler, de voir les choses et les êtres lui échapper. La fin des illusions… Sur le plan sentimental, cela marque un cap de transition où chacun doit revoir impérativement ses priorités, reconnaître ses torts, etc. Le Jugement à la droite de La Tempérance : on assume. Le bilan est fait et l’on repart sur de nouvelles bases. On peut parler aussi dans ce cas d’une forme de résilience. À sa gauche : tout reste encore à faire, à clarifier. Il faut anticiper afin de ne pas se trouver dépassé par les événements.

 

LE MONDE : ce sont des forces de l’esprit dont parle cette rencontre. Le Monde entraîne La Tempérance à des niveaux de conscience qu’elle n’avait jamais entrevus auparavant. Le personnage central du Monde a le regard orienté dans la même direction que celui de La Tempérance. C’est la communion des esprits, de l’âme.  » Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. » (Antoine de Saint-Exupéry). Cette célèbre pensée symbolise très bien ces deux arcanes réunis. Voyager, découvrir, partager ses sentiments, ses émotions dans la plus parfaite harmonie, tels sont les atouts de ce couple. L’amour dans son expression charnelle n’est pas nié au nom d’une spiritualité désincarnée. Bien au contraire, tout s’harmonise, rien n’est refoulé. L’équilibre en tout et pour tout. A droite ou à gauche de La Tempérance, Le Monde exprime une magnifique évolution spirituelle mais aussi matérielle, les deux s’unissent pour créer l’harmonie et donner plus de lumière et d’amour autour de soi.

 

LE MAT : le cheminement à la fois intérieur et extérieur. La marche éprouve l’initié, il sait qu’il doit avancer coûte que coûte et peu importe le prix à payer. Le Mat demande à La Tempérance de lâcher prise, d’abandonner ce qui la retient encore aux choses de ce monde. Ce n’est pas de gaité de cœur que La Tempérance sent naître en elle une forme de détachement. Elle se demande ce que valent ses sentiments et sa sincérité, une valse-hésitation la gagne. D’où une perte de pied, une impression d’être ballotée par des contradictions intérieures impossible à surmonter. Le Mat a le regard dirigé vers le ciel, La Tempérance vers le sol, ce qui renvoie à la célèbre formule de La Table d’émeraude : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. » La connexion avec des plans subtils s’établit, La Tempérance se sent peu à peu libérée de ses entraves, d’où un trouble dans la relation amoureuse si le partenaire n’est pas au même stade. D’importantes questions vont donc se poser à elle. Le Mat à la droite de La Tempérance : le détachement est déjà amorcé. On a le sentiment que, quoi que l’on fasse, on doit en passer par là. On s’abandonne donc à une autre dimension, de nouvelles perspectives se dessinent. À sa gauche : les résistances sont encore fortes. On ne cède pas si facilement à cet appel intérieur. On tente de trouver une autre issue, on fait des compromis, etc. Mais combien de temps cette situation restera-t-elle viable ?

 

Fabrice Pascaud

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Diable

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

Arcane XV : Le Diable

 

PRÉSENTATION

Avec cette lame, nous allons explorer le domaine du plaisir des sens et du pouvoir. La lame XV est charnelle, elle est la première à nous parler de la sexualité. Elle révèle sa polarité à la fois masculine et féminine. Le personnage central, Le Diable, est sexué, il possède une poitrine de femme et un sexe d’homme moulé sous son collant bleu, ce qui, au premier abord, en fait un hermaphrodite. L’hermaphrodite marque la présence réelle des deux sexes sur le plan physique alors que l’androgyne se place sur le plan symbolique et en exprime la manifestation. Il crée la fusion du masculin et du féminin, la quintessence.

Pourquoi nous confronte-t-il aussi directement à la sexualité ? Dans toutes les pratiques de l’occultisme, l’énergie sexuelle est l’une des plus puissantes. Cette énergie peut être spiritualisée, et devenir une source de régénération et un moyen d’atteindre d’autre état de conscience. De fait, Le Diable nous place devant cette alternative : le physique (hermaphrodisme) ou le spirituel (androgyne). Le Diable nous confronte à la notion de dépassement, de transcendance.

La Tempérance nous met en garde contre les pouvoirs, Le Diable nous les propose, nous les transmets mais en nous montrant l’envers du miroir, c’est-à-dire les dangers que cela sous-tend. Quel(s) danger(s) ? Tomber sous le jeu des pouvoirs et toucher le point de non-retour. Paradoxalement, il appelle donc à plus de Conscience.

 

 

 SA FAÇON D’AIMER

Le Diable tend à mêler les genres sur le terrain des sentiments. Il peut jouer sur deux tableaux, user de son charme pour parvenir à ses fins. D’où un certain trouble constant dans sa vie privée… Il devra veiller à ne pas affirmer sa puissance en affichant des signes extérieurs de richesse. L’amour ne s’achète pas, c’est la leçon qu’il doit apprendre s’il ne veut pas essuyer d’échecs cuisants. La sensualité et la puissance sexuelle sont généralement excellentes et servent parfois à placer l’autre sous son emprise. Il peut s’ensuivre un type de relation sado masochiste, mais lequel domine l’autre, là est toute la question…

Le Diable n’est pas l’annonce de l’abstinence, c’est plutôt le contraire. Il est plus physique que sentimental, en somme.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE DIABLE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre La Diable et Le Bateleur jusqu’à La Tempérance, lire les études précédentes.

 

 

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LA MAISON DIEU : l’indice de la passion. Ces deux arcanes ont en commun une puissance physique mais surtout psychique qui demande à être maîtrisée, bien canalisée. Évoquer l’éveil de la kundalini lorsque La Maison Dieu se présente au Diable est loin d’être incohérent, bien au contraire. L’énergie sexuelle est forte et tend à prendre le pas sur la raison si un travail sur soi n’est pas engagé. Cela dit, tout dépend de la situation des intéressés et de leur objectif. La notion de plaisir pour le plaisir appartient aussi à ces deux lames. Le refoulement du plaisir conduit à des frustrations qui ne sont jamais sans conséquence… La lame XVI à droite ou à gauche du Diable garde les mêmes vertus. Avec cependant cette nuance, à sa droite Le Diable perd de sa gouverne, les voies de la transcendance sont donc ainsi plus atteignables.

 

L’ÉTOILE : après le tumulte du précédent arcane arrive maintenant de la douceur. L’Étoile vient apaiser l’ardeur du Diable. Mais cette rencontre n’est pas sans risque pour l’arcane XVII. Celle-ci doit veiller à ne pas succomber à la fascination qu’exerce Le Diable. Dans une relation, c’est l’indice d’un bel équilibre mais qui demande une grande vigilance. Trop de retenue du côté de L’Étoile peut bloquer la relation, trop d’ardeur du côté du Diable peut chambouler l’harmonie. C’est aussi l’expression d’une maîtrise psychique supérieure dans le cadre d’une initiation. L’Etoile à la droite du Diable : l’équilibre est installé, le juste milieu selon le tao. À sa gauche : tout est possible, rien n’est perdu rien n’est acquis.

 

LA LUNE : les forces telluriques manquent singulièrement à ces deux arcanes. La rencontre de La Lune provoque de profondes perturbations émotionnelles chez Le Diable. Ce dernier n’est pas à son aise dans le registre des sentiments, des émotions, de la sensibilité pure. De son côté, La Lune peut se sentir envahie, comme possédée par la puissance du Diable. L’un et l’autre n’ont pas de racines d’où le danger de grandes désillusions, ils transforment la réalité pour ne pas avoir à l’affronter. Cela donne une relation irrationnelle, karmique, chacun est dépendant de l’autre sans en comprendre les mécanismes profonds. La nuit de l’amour. Risque de grossesse inattendue, problèmes gynécologiques… La Lune à la droite du Diable : les sentiments prennent le pas, Le Diable s’abandonne. À sa droite : c’est la fuite, on s’invente une relation qui n’existe pas, le monde des fantasmes.

 

LE SOLEIL : c’est une splendide rencontre, une promesse sur l’avenir. Tout dépend où en sont les intéressés. Le Diable en compagnie du Soleil, c’est l’hyper conscience, la lucidité pour ne pas dire l’extra lucidité. L’un se nourrit à la source énergétique de l’autre. Mais ce peut être aussi une opposition de taille pour ne pas dire d’une grande violence. Chacun cherche à prendre l’ascendant sur l’autre et ne recule devant rien pour assouvir ce désir. Les deux cultivent un narcissisme extrême. Sur un plan initiatique, c’est la quête d’harmonie entre les forces ouraniennes et chtoniennes. On tend à les équilibrer par une conscience suraiguë. La méditation pleine conscience à avoir avec ces deux lames. Le Soleil à la droite du Diable : un accord est possible, une sorte d’union des contraires. À sa gauche : un combat s’engage dont l’issue reste incertaine.

 

LE JUGEMENT : prise de conscience. Remords. C’est un peu l’heure du bilan pour Le Diable lorsque Le Jugement frappe à sa porte. Selon son histoire, ses arriérés, il s’en sortira avec plus ou moins de difficultés, de poids sur l’estomac. Dans une relation, l’un et l’autre se mettent dans la balance et pèsent le pour et le contre. C’est à ce prix que la relation prendra un nouvel essor. Dans le cas contraire, Le Diable se présentera de nouveau avec son lot d’inquiétudes et de troubles. Phase critique où l’auto critique est salutaire… Sur un autre plan, des soucis d’ordre pécuniaire, héritage compliqué, affaires occultes qui percent au grand jour, etc. La lumière se fait… Le Jugement à la gauche du Diable : soucis d’ordre familial à régler au plus vite. À sa droite : tout rentre dans l’ordre, bon an mal an. À chacun revient la tâche de se positionner.

 

LE MONDE : le bel accomplissement. La route fut longue mais elle en valait la peine, les efforts ne sont pas vains. Ces deux arcanes expriment une grande satisfaction et peu importe le domaine. Dans la relation, les problèmes ont été surmontés, la vie s’ouvre, les projets les plus fous sont possibles. Mais, attention, Le Diable marque la persistance d’une fragilité. Il ne faut pas l’oublier, la refouler, l’envoyer dans les ténèbres où Le Diable attend patiemment son heure. Par conséquent, la rigueur du Monde est nécessaire pour éviter cet écueil. Le Diable et Le Monde sont aptes à se parler à armes égales, ils se jaugent et s’estiment. Une entente est toujours possible. Le Monde à la gauche du Diable : tout s’apaise, Le Diable est sous le charme. À sa droite : Le Diable risque de sentir la situation lui échapper, et il n’aime pas ça. D’où un besoin de recentrer les choses, de clarifier certains points.

 

LE MAT : on ne peut fuir éternellement sa part d’ombre. Tôt ou tard, elle surgit, nous rattrape et souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Le Diable reçoit la visite du Mat comme un avertissement, une mise en garde. Laquelle se traduit en ces termes : « Il te faut à présent assumer tes actes, payer l’addition. » Selon la situation, ce peut être un passage délicat où l’intéressé(e) peut perdre gros. Il lui faut, et peu importe la gravité, accepter d’abandonner sa part, de lâcher prise. C’est seulement à ce prix que la libération aura lieu. Dans une relation, cela peut marquer l’heure d’un bilan. La vérité apparaît, incontournable, implacable. Il faut y faire face et jouer cartes sur table. Le Mat à la gauche du Diable : gare à la facilité, aux subterfuges qui font gagner du temps mais n’arrangent rien. À sa droite : on va vers des problèmes à coup sûr. Il y aura une solution mais elle aura un coût.

Fabrice Pascaud

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Le Tarot de l’art d’aimer : L’Etoile

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

l_etoile

 

 

PRÉSENTATION

Quel message nous transmet L’Étoile ? Les deux arcanes précédents Le Diable et La Maison Dieu nous ont confrontés aux forces de l’ego ; une lutte s’est instaurée entre le centre de l’homme et le centre de l’univers, le premier désirant faire entendre raison au second par le recours à la volonté de puissance et le savoir qu’il a acquis. À présent, L’Étoile délie de l’ego ; le temps du conflit pour la suprématie est aboli pour laisser place à la libre circulation des influx qui relient l’homme à l’univers. Le combat, l’opposition marquent un divorce, une rupture dans la dynamique évolutive. L’Étoile nous parle de l’alliance, de la réunification de ce qui auparavant a été rompu, séparé.

La notion d’abandon, de lâcher-prise transparaît aussi par le fait que le personnage féminin déverse de l’eau dans une rivière, c’est-à-dire que l’idée d’utilité, de nécessité est exclue. Si l’eau avait été déversée sur la terre, il y aurait eu une volonté de fertiliser en vue d’obtenir quelque chose. Là, cette femme n’attend rien, elle transmet le flot de ses Connaissances sans espoir de retour ni de reconnaissances. L’Étoile ne garde rien pour elle, sa fonction est celle du médium (dans le sens de l’intermédiaire entre le haut et le bas) qui reçoit des plans supérieurs (céleste) pour ensuite transmettre sur le plan terrestre.

Tout cela affirme donc la valeur céleste de cette lame et insiste sur la valeur vaticinatrice que confère l’initiation qu’elle transmet.

À ce stade du parcours, l’initié est donc à même de discerner avec précision son futur et celui des autres grâce au dépassement de l’ego, lequel dépassement le délie de la pesanteur du monde phénoménal pour le faire accéder à des plans subtils.

 

 

SA FAÇON D’AIMER

L’Étoile est la promesse d’une union que le temps ne saurait altérer. La loi des affinités électives a présidé à la rencontre, la relation sera riche en échange et en découvertes. L’expression de l’amour est douce, simple et la confiance l’un dans l’autre est inaltérable. Une jeunesse d’esprit voire une légère insouciance aidera à chasser les problèmes. Aucune note de gravité ne viendra assombrir la douce mélodie des sentiments et de l’amour. Pour un sujet célibataire, cet arcane annonce une rencontre décisive et bouleversante. Il doit se préparer à partager son existence future avec, qui sait, l’être de ses rêves. L’Étoile est la lame de l’espoir entendu, donc tout est possible y compris l’impossible.

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, L’ÉTOILE RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre L’Étoile et Le Bateleur jusqu’à La Maison Dieu lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

LA LUNE : le langage des sentiments, la recherche de la pureté animent ces arcanes lorsqu’ils se rencontrent. Les forces spirituelles et celles de l’esprit guident la personne et l’amènent à devoir sans cesse s’alléger, se libérer de tout ce qui alourdit son évolution. L’amour est vécu sur un plan supérieur, loin de la passion dévorante. La personne cherche l’âme sœur et est prête à tous les sacrifices pour cela. Une forme d’abnégation, de dévouement caractérise cette personne. L’inspiration, l’intuition sont ses points forts. Sur le plan créatif, artistique, ces deux lames sont prometteuses de grandes et belles réalisations. Une naissance peut aussi sceller davantage l’union. À la droite ou la gauche de L’Étoile, La Lune exprime l’attachement sincère, profond. À la droite, le sujet peut présenter des aptitudes pour la voyance, la médiumnité, il est connecté…

 

LE SOLEIL : après La Lune, astre de la nuit, voici Le Soleil, astre du jour. La rencontre de L’Étoile et du Soleil parle de puissance solaire et divine. La lucidité est puissante et très bien orientée. Il y a de la grandeur, de la noblesse chez cette personne. Attention toutefois à ne pas verser dans une forme d’autosuffisance, c’est un peu le piège. On est sûr de soi, de son ascendance sur les autres, etc. Sur le plan sentimental, si la personne est seule, c’est l’annonce de la rencontre de sa vie, voire du coup de foudre. Sa vie en sera totalement transformée. Sur le plan intellectuel, spirituel, c’est la capacité à transmettre, communiquer ce qui vient du cœur, la voie solaire. À la gauche de L’Étoile, Le Soleil annonce d’excellentes nouvelles d’une importance capitale. La vie du sujet peut changer du tout au tout sans qu’il le sache ou qu’il ait fait quoi que ce soit en ce sens. À la droite de L’Étoile, tout est à présent clair, le sujet sait où il va, il croit en lui, en sa bonne étoile.

 

LE JUGEMENT : on peut et sans exagération parler de la divine connexion lorsque Le Jugement et L’Étoile se rencontrent. L’être est relié au cosmos, et il en est parfaitement conscient, il sait intimement qu’il est un enfant de l’univers et qu’ils ne font qu’un. « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. » (Matthieu 7), ce verset symbolise l’union des ces deux lames. L’amour se vit librement, détaché de tous les petits tracas de la vie matérielle, charnelle ; le sujet transcende ou a la possibilité de dépasser ces stades. Plus de jalousie, de possessivité, etc. Sur un plan plus basique, c’est la solution des problèmes, la réponse à une demande dans laquelle on a placé de très grands espoirs, les attentes sont comblées. Une excellente opportunité à saisir. À la droite ou à la gauche de L’Étoile, Le Jugement est un merveilleux messager. Le sujet doit être particulièrement attentif à ce qui lui dicte sa voix intérieure.

 

LE MONDE : Le Monde sur la route de L’Étoile, c’est la promesse de grandes satisfactions et peu importe la nature de celles-ci. Le sujet voit ses efforts récompensés au centuple. Il n’aurait jamais imaginé recevoir autant et c’est grandement mérité. Sur le plan amoureux, c’est l’harmonie, l’entente absolue. On se comprend d’un regard, inutile d’en passer par les mots, tout est intuitivement perçu. Les sentiments ne sont pas parasités, tout est limpide. Le voyage, l’étranger peuvent aussi tenir un rôle important dans le cours de l’existence ; un amour au loin… Sur le plan de l’esprit, de la spiritualité, la personne va recevoir des marques de reconnaissances, ses talents seront appréciés et salués par ses pairs. À la gauche de L’Étoile, Le Monde annonce une rencontre ou un concours de circonstance favorable. À la gauche : le sujet est maître de son destin, il tient les manettes et voit ses désirs les plus chers se concrétiser.

 

LE MAT : Le Mat et L’Étoile symbolisent le pèlerin sur la route de Compostelle. La personne est sur sa trajectoire. Fini l’errance, la valse-hésitation, tout se précise et les objectifs sont clairement fixés. Si la personne traverse une période de doute, celle-ci arrive à son terme. D’une façon ou d’une autre, un changement de cap s’impose. Le sujet doit accepter de revoir ses valeurs, ses priorités, etc. Sur le plan sentimental, cela peut marquer un changement, éventuellement une séparation. Le sujet se sent guidé, et il ne peut aller à l’encontre de ce qu’il ressent intérieurement ; une force le pousse à avancer et peu importe les obstacles. Il y a une notion de sacrifice lorsque ces deux lames s’épousent. Il faut abandonner le superflu pour ne conserver que l’essentiel. Autrement dit, faire preuve d’un grand discernement. Le Mat à la gauche de L’Étoile : la personne suit son intuition et celle-ci le guide favorablement. L’objectif sera atteint mais avec de la patience. À sa droite : tout est clarifié et la personne peut suivre sereinement sa voie. « Le maître se présente lorsque le disciple est prêt. »

 Fabrice Pascaud

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Le tarot de l’art d’aimer : Le Soleil

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Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure.

Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.

 

 

 

 

 

PRÉSENTATION

Le Soleil représente le principe masculin, la vitalité, l’action et les puissances de réalisations. Il regarde de face contrairement à La Lune qui montre son profil. Cette attitude démontre déjà son assurance, sa force et sa franchise. Son rayonnement est important, des rayons rouges (l’énergie, le feu), bleus (l’âme, la réceptivité), jaunes (le sens sacré, l’intelligence), et blancs (la transfiguration, la pureté) émanent de lui et arrosent la terre à l’aide des gouttes de même couleur.

Traditionnellement, on lui attribue l’orgueil, l’ego, le cœur, le centre de l’être en somme. Ses seize rayons principaux peuvent être rapprochés de L’Arcane XVI La Maison Dieu qui comme nous l’avons vue exprime les puissances de l’ego et l’orgueil. Ce rappel pour insister sur le dépassement de la volonté de puissance maintenant muée en énergie créatrice non assujettie à l’ambition et au désir de domination.

On rattache aussi Le Soleil au plexus solaire. Troisième chakra, il est le siège des émotions et des prémonitions. Analogiquement associé à la couleur jaune et à l’élément feu, il est le point par lequel les émotions sont véhiculées : sympathies et antipathies s’y croisent. Il gouverne de plus nos rapports avec le pouvoir. Il absorbe la lumière pour vivifier et éclairer nos idées, nos conceptions, notre culture, nos instincts, nos sentiments et nos émotions.

L’Arcane XVIIII Le Soleil soumet l’initié à l’épreuve de la vanité qui peut encore subsister en lui. Il pose cette question : quel or cherchez-vous ? L’or de la matière ou l’or du temps selon la formulation d’André Breton ? Le premier fixe ici-bas par la densité qu’il sous-tend; le second délivre du poids de la matière pour ne faire qu’un avec l’espace et le temps. À chacun de répondre…

 

SA FAÇON D’AIMER

Le Soleil est analogiquement lié au cœur et donc aux sentiments et à l’amour. Si le sujet désire se marier, il fera un mariage d’amour magnifique et mettra une pointe de fierté à ce qu’il soit inoubliable et à la hauteur de sa passion. Pour les femmes, Le Soleil peut indiquer la naissance d’un garçon ou la rencontre d’un homme remarquable, par exemple. Si le sujet est célibataire, ce sera la naissance d’un amour prochain. La passion sera au rendez-vous sans pour autant gommer la raison, tout est vécu dans une totale conscience, ce qui rend le vécu encore plus fort. Dans un tirage, lorsque Le Soleil sort aux côtés de lames plus sombres, il tend à apporter un peu de lumière, à estomper les points négatifs, mais estomper ne veut pas dire effacer, attention !

 

 

ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE SOLEIL RENCONTRE :

 

PRÉCISION

Nous sommes arrivés à la moitié du chemin depuis L’arcane X – La roue de fortune qui symbolise la fin d’un cycle et l’amorce d’un nouveau. Donc, pour la relation entre Le Soleil et Le Bateleur jusqu’à La Lune lire les études précédentes.

Indication : lorsque j’indique à la droite ou la gauche de tel ou tel arcane, la lecture se fait à partir de l’arcane et non à partir du lecteur. Exemple : à la droite de L’Hermite c’est l’arcane vers lequel se dirigent le regard et la lanterne de L’Hermite. À sa gauche, il lui tourne le dos.

Toujours se mettre à la place des arcanes afin de bien épouser leur cheminement.

 

 

LE JUGEMENT : les puissances ascendantes sont plus que manifestes. Les connexions avec les plans supérieurs se font naturellement, le sujet se sent porté par des puissances qui le dépassent. Généreux et confiant, il avance avec force conviction et rien ne peut stopper son évolution. Sentimentalement, c’est l’union de l’âme et du corps. Si le sujet est seul, ses chances de rencontrer l’âme sœur dans l’acception pure du terme sont grandes. C’est le destin qui les mettra sur la même route. Pour un jeune couple, ce peut être aussi l’annonce d’une naissance prochaine. Sur le plan spirituel, tout est vécu dans une parfaite lucidité, on peut même parler d’extra lucidité car le cœur dirige et apporte sa note de discernement. Le champ des perceptions s’élargit, la faculté de voyance est liée à ces deux lames, le sujet voit par flash. Sur un plan plus matériel, en cas de litige juridique, ces deux arcanes annoncent généralement une issue favorable.

 

 

LE MONDE : le feu qui illumine et qui éclaire. Ces deux arcanes ouvrent des voies remarquables. Tout dépend où en est le sujet. En effet, la hauteur de l’exigence imposée par ces deux lames demande au sujet de faire l’effort de s’élever sans cesse, de ne pas basculer dans le culte de l’ego, etc. Il y a de la grandeur qu’il ne faut pas confondre avec de l’orgueil, le sujet doit par conséquent se montrer humble malgré les sollicitations qui se présentent ou se présenteront à lui. Sur le plan sentimental, le pouvoir de séduction est fort, le sujet attire à lui comme un aimant. Ce qui pour un couple peut compliquer la relation… Le danger est de se laisser submerger par trop d’attentions, et de succomber à la tentation. Dans le cas d’un célibat, il ne saurait durer trop longtemps, la rencontre se précise. Pour les artistes, ces deux arcanes indiquent de superbes réalisations, une mise en valeur des talents du sujet. Pour un comédien, c’est le moment de passer des auditions. Une ouverture sur l’étranger n’est pas à écarter non plus que ce soit sur le plan professionnel ou/et sentimental. Spirituellement, c’est l’association de l’éveil, d’une forme de réalisation intérieure susceptible d’ouvrir des voies nouvelles.

 

 

LE MAT : la rencontre de ces arcanes peut se résumer par : « Je vais là où mon cœur me guide. Mes foulées se rythment sur la fréquence des battements de mon cœur. » Le sujet vit un sentiment de liberté absolu. C’est de l’ordre de l’indicible. Tout est à présent clair pour lui, il avance avec une confiance sans faille en sa destinée. Sur le plan sentimental, ces deux arcanes peuvent marquer une rencontre ou une séparation, tout dépend de la situation présente du sujet. Quoi qu’il en soit, pour lui, cela s’inscrit dans son processus évolutif, par conséquent, peu importe le contexte, l’issue lui est favorable. Une puissance le pousse et rien ne peut le retenir. Le Mat à la gauche du Soleil : des événements importants sont à venir, il le pressent et se prépare intérieurement. Sa vie pourrait s’en trouver bouleversé. À la droite du Soleil : le sujet est sur sa trajectoire, nul ne peut l’influencer, le faire changer de cap. D’aucuns traduisent ses décisions comme de l’égoïsme d’où un détachement parfois compliqué mais nécessaire.

Fabrice Pascaud

 

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